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Financements illicites: inquiétant!

Dernière mise à jours il y'a 1 mois

Selon le dernier rapport de la Conac, le Cameroun fait face à une augmentation significative des flux financiers illicites, avec un bond de 180% des montants suspects en 2023. Le financement des activités terroristes, en particulier celles des groupes sécessionnistes, occupe une place centrale dans les enquêtes.

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Le rapport de la Conac révèle que l'Agence nationale d'Investigation Financière (Anif) a reçu 965 déclarations de soupçon contre 869 en 2022, soit une hausse de 11,05%. Les flux financiers illicites détectés s'élèvent à 1 665 milliards de FCFA, avec une augmentation de 180,01% par rapport à l'année précédente.

Les fraudes représentent 50,56% des dossiers, avec une augmentation notable des montants concernés. Les tribunaux civils et militaires ont été saisis d'affaires concernant le blanchiment d'argent, divers trafics et le détournement de fonds publics. Les mécanismes de financement détectés incluent des escroqueries sur internet, l'utilisation de fausses identités pour recevoir des fonds de l'étranger, ainsi que des transferts via Mobile Money et les sociétés de transfert de fonds.

Le nombre de dossiers liés au financement du terrorisme a bondi de 38,24% par rapport à 2022, passant de 102 à 141 cas. Ces affaires représentent désormais 31,54% des rapports transmis par l'Anif. La présence persistante de Boko Haram et des mouvements sécessionnistes dans le pays continuent d'alimenter ces financements illicites.

Cette hausse des flux financiers illicites a des conséquences économiques importantes pour le Cameroun. Elle peut entraîner une perte de confiance des investisseurs étrangers et une instabilité financière. De plus, les détournements de deniers publics et les escroqueries peuvent avoir un impact négatif sur l'économie locale.

Pour lutter contre ce phénomène, le président de la République, Paul Biya, a signé un décret créant une instance dédiée à la coordination des politiques nationales de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Le Cameroun a également été ajouté à la liste « grise » des pays sous surveillance renforcée par le Groupe d'action financière (GAFI).


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Ophelie Ada Zoa
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