L'autoroute Yaoundé-Nsimalen, qui doit relier Yaoundé à Douala, est en attente de financement. La banque française Natixis avait prévu financer les travaux des lots 2 et 3, mais a annulé sans préavis une réunion prévue en France avec les autorités camerounaises.

Cette annulation intervient dans un contexte tendu entre la France et le Cameroun, notamment en raison de la suspension du partenariat public-privé entre l'État camerounais et l'entreprise française Tollcam pour la construction et l'exploitation de 14 postes de péage automatique.

Selon des sources proches du dossier, la décision de muter le contrat aurait été prise par le président Paul Biya, sur la base d'un dossier préparé par le secrétariat général à la présidence de la République. Les mêmes sources affirment que les loyers à payer à Tollcam en sont la cause. En effet, après un investissement de 42 milliards de FCFA, Tollcam devait percevoir des loyers annuels de 195 milliards de FCFA sur 18 ans, ce qui est considéré comme excessif.

Une délégation camerounaise avait été invitée en France par Natixis pour négocier un financement de 590 millions d'euros pour la construction d'une autoroute, mais a trouvé porte close. La rencontre avait été prévue pour fin septembre, mais a été annulée sans préavis.

Le retard dans les travaux de l'autoroute Yaoundé-Nsimalen pourrait avoir des conséquences négatives sur l'économie locale, notamment en termes de perte d'emplois et de répercussions sur le commerce entre le Cameroun et la France. En outre, la suspension du partenariat public-privé entre l'État camerounais et Tollcam pourrait entraîner des pertes d'emplois et affecter la croissance économique du pays.