C’est la substance de la stratégie nationale de cette filière que  le ministre de l’Agriculture et du développement rural (Minader),  Gabriel Mbairobe a validé le 07 mars dernier lors d’un atelier à Yaoundé.

Cette stratégie vise non seulement à répondre à la préoccupation d'import-substitution, mais également à résoudre le gap entre la demande et l'offre de pommes de terre au Cameroun.

En effet, pour un besoin estimé à 1 million de tonnes par an, le pays enregistre entre 220 000 tonnes et 400 000 tonnes pour la même période, soit un déficit d’environ 600 000 tonnes à combler.

L’enveloppe arrêtée servira à trois axes majeurs notamment, l’amélioration de la productivité, des capacités de transformation, de stockage et de vente et le renforcement des capacités des producteurs de la filière, avec 60% du budget à injecter aux investissements et 40% aux activités de soutien à la stratégie.

Pour atteindre ces objectifs, le pays peut compter sur l’Allemagne, à travers le projet du Centre d’innovations vertes pour le secteur agroalimentaire et le Centre international de pomme de terre (CIP), chargé d’approvisionner le matériel génétique pour que chaque pays puisse développer les variétés pour les consommateurs.

 Il est important de souligner que le Cameroun en 2021, a dépensé 457,4 milliards de FCFA pour l’achat des produits du règne végétal pour 1,951 tonne de marchandises. Ce qui représente en valeur absolue, une hausse de 352 milliards de FCFA et 30% en valeur relative, comparé à 2020.