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Extrême-nord : les inondations catalysent l'inflation

Dernière mise à jours il y'a 2 mois

Plusieurs pays du Sahel subissent des précipitations abondantes en cette période de l'année. En cette période de rentrée scolaire au Cameroun, les répercussions sont importantes pour les habitants de la région de l'Extrême-Nord, limitrophe du Tchad, du Nigeria et du Niger. En effet, d’après la note du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), près de 3 000 hectares de cultures (quasiment le double des pertes enregistrées entre août et septembre 2023) se sont vu détruites dans cette partie du pays en seulement 10 jours.

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Chaque année, d'août à octobre, la région de l'Extrême-nord au Cameroun est victime de fortes précipitations qui provoquent des inondations et, plus grave, des pertes en vie humaine. Selon la note du Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), les départements du Diamaré, Logone et Chari, du Mayo-Danay et du Mayo-Tsanaga ont été touchés par ces fortes précipitations entre le 11 et le 21 août dernier.

En effet, en seulement 10 jours, le nombre de cultures détruites s'élève à 2 998 hectares, soit presque le double des 1 700 hectares enregistrés en deux mois [entre août et septembre] en 2023. Le bureau mentionne également « les pertes de 1 178 bétails, l'inondation de 8 600 maisons après 90 à la même période, 19 000 ménages après 25, soit environ 159 000 personnes, 7 pertes en vies humaines et 8 blessés ».

Il faut dire que ces inondations auront un effet direct sur l'économie et pourraient entraîner une insécurité alimentaire. Depuis quelques semaines, la région de l'Extrême-Nord est confrontée à la hausse des prix des céréales, matière première qui représente au moins 70% des aliments de cette région, selon la délégation régionale de l'Agriculture et du développement Rural, telles que le riz, le maïs ou encore le sorgho. À Maroua par exemple, le prix d'un sac de 100 kilogrammes de maïs est actuellement de 40 000 Fcfa, contre 20 000 Fcfa il y a quelques années. Le coût d'un sac contenant 120 kg de riz augmente de 58 000 F à 68 000 Fcfa.

Le prix du mil est maintenant de 45 000 Fcfa, alors que le sac de 100 kg était de 35 000 Fcfa il y a quelques semaines. Selon les résultats du Cadre harmonisé des zones à risque et d'identification des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle au Cameroun, le 11 décembre dernier, 2,9 millions de personnes (soit 10,6% de la population) sont confrontées à une insécurité alimentaire.

Le Chef de l'État Camerounais, Paul Biya avait annoncé il ya plus de 10 ans (2012) le projet de construction de la Digue route Kousseri-Yagoua pour résoudre le problème d'inondation dans cette région du pays. Le Minepat a réalisé des études de faisabilité qui indiquaient un montant de 1 000 milliards de Fcfa. Malheureusement, le projet est à la traîne faute de financement.


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Ophelie Ada Zoa
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