En effet, le projet, cofinancé par l’UE (10,6 milliards de FCFA), la banque mondiale (environ 85 milliards de FCFA) et la Banque européenne d’investissement   (BEI), prévoit notamment l’électrification rurale par extension de réseaux, le raccordement de quelques 600 nouvelles localités, la densification des connexions dans les localités existantes et des initiatives d’électrification décentralisée. Dans le cas de la région de l'Est, son coût est évalué à 3,2 milliards de FCFA, comme le rapporte le quotidien à capitaux publics.

Lancé en 2018 au Cameroun, le Projet d’électrification rurale et d’accès à l’électricité (PERACE) a pour objectif de développer et d’accroitre l’accès à l’énergie dans six régions actuellement sous-desservies : l’Extrême Nord, le Nord, l’Adamaoua, l’Est, le Sud-Ouest et le Nord-Ouest. Lors de la 5^ème session du comité de pilotage dudit projet, le ministre camerounais de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba, a annoncé que les premières opérations concrètes devaient être lancées au cours de l'année 2022.

Le flux informationnel renseigne qu'au total 687 villages sont concernés par le projet, représentant près de 1,7 million d’habitants et quelque 370 000 ménages. Selon l’Agence d’électrification rurale, moins de 22% des localités camerounaises ont accès à l’électricité et le PERACE pourrait améliorer l’offre dans les six régions concernées.

Précisons que la production d'énergie primaire était répartie en 2019 entre biomasse (53 %), hydroélectricité (3,5 %) et combustibles fossiles (43,2 %), dont pétrole 28,3 % et le gaz naturel 14,8 %. Le pétrole brut est exporté à 90,5 % et le gaz naturel à 70 %, mais près des deux tiers des produits pétroliers consommés dans le pays sont importés.

L'énergie primaire consommée dans le pays en 2019 se répartissait en 71,1 % de biomasse, 4,6 % d'hydroélectricité et 24,3 % de combustibles fossiles (produits pétroliers 18,3 % et gaz 5,9 %).

L'électricité représentait seulement 7,1 % de la consommation finale d'énergie en 2019. Sa production se répartissait en 61,7 % d'hydroélectricité, 0,5 % de biomasse, 0,2 % de solaire et 37,6 % de combustibles fossiles (pétrole 12,0 % et gaz naturel 25,6 %). La consommation d'électricité par habitant atteint seulement 8 % de la moyenne mondiale, 46 % de la moyenne africaine et 3,6 % de celle de la France. De nombreux projets hydroélectriques en cours de réalisation devraient fortement accroître la production du pays.

Les émissions de CO2 liées à l'énergie au Cameroun atteignent seulement 6 % de la moyenne mondiale et 26 % de la moyenne africaine.