À fin décembre 2023, les banques congolaises ont accordé un total de 3 038,6 milliards de Fcfa de crédits à l'économie, contre 2 592,6 milliards de Fcfa en 2022. L'augmentation de plus de 17 % en glissement annuel a été rendue possible par l'effet combiné de l'augmentation des créances nettes sur l'État et des crédits nets à l'économie. Les banques congolaises sont passées de 1 319,1 milliards de Fcfa à 1 545,5 milliards de Fcfa entre 2022 et 2023. En ce qui concerne les entreprises, les crédits ont augmenté de 25 %, passant de 1 198,9 milliards de Fcfa à fin décembre 2022 à 1 493,1 milliards de Fcfa en 2023.

Selon le ministère de l'Economie du Congo, ces changements montrent que la position du gouvernement vis-à-vis du système bancaire s'est détériorée. En effet, la position nette du gouvernement par rapport au système bancaire « affiche un solde déficitaire de 1 591,7 milliards de Fcfa à fin décembre 2023, contre un déficit de 1 329,7 milliards de Fcfa une année plus tôt. Ce qui confirme la dégradation de la trésorerie publique ». Le gouvernement révèle que cela confirme la dégradation de la trésorerie publique.

Cependant, l'activité bancaire a réalisé de bonnes performances au quatrième trimestre 2023 par rapport au quatrième trimestre 2022. La tendance des produits bancaires, de la marge d'activité bancaire et du résultat brut d'exploitation est positive. En effet, les produits bancaires ont augmenté de 4,6 % entre les deux exercices et de 9 % en variation trimestrielle. La marge d'activité bancaire et le résultat brut d'exploitation ont augmenté respectivement de 23,5% et de 32,1% en glissement annuel et de 12,3% et de 45,9% en variation trimestrielle dans cette même dynamique.

Malgré la baisse de 31,1% des réserves de change du pays dans le Compte d'opération auprès du Trésor public français (de 296,6 milliards de Fcfa à fin décembre 2023 à 430,7 milliards de Fcfa au 31 décembre 2022), l'encours des crédits bancaires à l'économie et à l'Etat congolais montre une évolution significative de la masse monétaire en circulation dans le pays.

En glissement annuel, les avoirs monétaires et quasi monétaires des individus et des entreprises ont augmenté de 14,6% pour atteindre 2 741 milliards de Fcfa. La monnaie fiduciaire a augmenté de 4,4 % sur une année à 448,7 milliards de Fcfa ; les dépôts à vue ont augmenté de 18,4 % sur une année à 1 589 milliards de Fcfa, tandis que les dépôts à terme ont augmenté de 13,7 % par rapport à 2022. La progression est expliquée par l'augmentation de la relance économique du pays après les années de Covid-19.