Coupures d'électricité: Gaston Eloundou Essomba demande aux entreprises de supporter jusqu'au retour des pluies.
Dernière mise à jours il y'a 8 moisIl s'est engagé fermement à mettre fin aux délestages dans le pays après mars 2024, garantissant ainsi un approvisionnement électrique constant et stable.
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Les interruptions récurrentes et prolongées de la fourniture d'électricité sur le Réseau interconnecté Sud (RIS), qui couvre désormais sept régions sur les dix du Cameroun, ne devraient s'arrêter qu'au cours de la deuxième moitié de mars 2024. Cela signifie que pendant un mois, les populations et les opérateurs économiques desservis par le RIS continueront à subir le rationnement de l'électricité. C'est la substance de la rencontre qui a eu lieu à Douala, la capitale économique du Cameroun, le 22 février 2024, entre le ministre de l’eau et de l’énergie, Gaston Eloundou Essomba, le Syndicat du Patronat Camerounais, GECAM et les principaux acteurs du secteur de l’électricité dans le pays.
« Dans les conditions idéales de disponibilité de l’ensemble des ouvrages de production hydroélectriques et thermiques, il demeure néanmoins un déficit de 20 MW dans le RIS. Lorsqu’on associe à cela les problèmes d’hydrologie liés aux changements climatiques dans le bassin du Ntem (fleuve sur lequel est construit le barrage de Memvé’élé d’une capacité de 211 MW, NDLR) non régulé, les difficultés d’approvisionnement en combustibles (16,5 milliards de FCFA de dépenses par mois pour faire tourner toutes les centrales thermiques à fioul du RIS, NDLR) et les opérations de maintenance des centrales, on observe un déficit dans le RIS allant à plus de 180 MW. Il convient donc de relever qu’il existe un déficit (à la fois, NDLR) conjoncturel (et structurel, NDLR) dans le RIS, plus accru en période d’étiage », a expliqué le ministre aux opérateurs économiques.
Ce membre du gouvernement a souligné que malgré les diverses mesures prises jusqu'ici par l'État, les délestages continuent dans le pays. Entres autres initiatives l'on peut citer : la mise à contribution des capacités installées de toutes les centrales thermiques ; l'optimisation de la production des centrales hydroélectriques ; le rationnement de l'énergie électrique en évitant au maximum les ménages et les zones sensibles ; l'effacement du réseau des entreprises réputées énergivores ; le paiement par l'État des factures impayées réclamées par Eneo aux entités publiques, afin de permettre à la compagnie d’électricité de régler à son tour ses fournisseurs.
Le chef du département ministériel en charge de l'Eau et de l'Énergie a donc invité les opérateurs économiques à faire preuve de patience en raison de la persistance des délestages malgré les mesures gouvernementales susmentionnées. « Malgré les mesures prises, nous sommes conscients que le problème demeure. Aussi, voudrais-je vous rassurer qu’avec le retour espéré des pluies d’ici la première quinzaine du mois de mars dans le bassin du Ntem, et la mise en service imminente du 1er groupe du barrage de Nachtigal, d’une capacité de 60 MW, nous observerons un retour progressif à la normale dans le RIS », a-t-il promis.
Il est évident que le responsable a omis de mentionner la date à laquelle le premier groupe de Nachtigal a été mis en service. Cependant, après le rendez-vous manqué de décembre 2023, le ministre avait annoncé au cours du Conseil de cabinet du 25 janvier 2024 que les 60 premiers mégawatts de ce barrage seraient installés le 24 février 2024. Selon des sources proches du dossier, l'injection de ses mégawatts dans le RIS est prévue pour mars 2024. C'est presque simultané à l'amorce de la fin de l'étiage, qui a eu un impact significatif sur la production du barrage de Memvé'élé.
« (…) L’on a observé une baisse drastique de la production de Memve’élé, qui est passé de 200 MW en décembre 2023, à 35 MW en journée actuellement. Ainsi, la conséquence de cette baisse de l’hydrologie (du fait de l’étiage, NDLR) est l’apparition d’un déficit de près de 170 MW, avec pour conséquence les rationnements et délestages observés dans le RIS. (…) En perspective, pour atténuer les impacts de la variation de l’hydrologie du fleuve Ntem, le chef de l’État a prescrit l’accélération de la maturation du projet de construction d’un barrage-réservoir sur ce fleuve », a indiqué le ministreCependant, cette annonce n’éclipse pas le questionnement sur l'opportunité pour l'État du Cameroun de construire un barrage d'environ 400 milliards de FCFA sur un cours d'eau dont le débit est nettement inférieur à celui de la Sanaga, qui abrite 75% du potentiel hydroélectrique du pays.
Floyd Miles
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