*Situation de l'offre et de la demande dans le RIS

Au cours des six premiers mois de l'année 2024, avec des pics de sollicitation oscillant entre 576 GWH et 658 GWH, le système a enregistré un taux de croissance de la demande évalué à 4%. Le taux global de couverture de la demande sur le semestre est autour de 99%. Ce taux a souvent varié d'une période à l'autre selon que l'offre était fortement contrainte ou moins.

Ainsi, Entre janvier et février, ce taux était autour de 95% du fait d'une combinaison de  facteurs : l'étiage sur le Ntem entraînant la baisse de la production de la centrale de Memve'ele, le retard dans la mise en service de la centrale de Nachtigal pourtant planifiée par le régulateur dans le parc de production devant satisfaire la demande, les contraintes d'approvisionnement en carburant, l'arrêt des machines de certains fournisseurs, la saturation de certains nœuds des réseaux de transport et de distribution, les incidents et travaux. Après un début d'année tumultueux marqué par des rationnements, dès mi‑mars 2024, l'équilibre a été rétabli suite à  l'amélioration de l'hydraulicité sur le bassin du Ntem et malgré la  persistance des autres facteurs de contraintes.

*Situation de l'offre et de la demande dans le RIN 

À la suite d'une bonne hydraulicité en 2023 sur le bassin versant de la Benoué permettant un bon niveau de production à la centrale de  Lagdo et la disponibilité des  centrales solaires et thermiques,  le système électrique dans le septentrion s'est caractérisé dans la durée par un équilibre entre l'offre et la demande Malgré une croissance de la demande de l'ordre de 10%. Cette croissance est principalement portée la mise en service de l'alimentation de nouveaux industriels à l'exemple de l'extension de l'usine de CIMENCAM.

Les pics des demandes ont oscillé entre 40 GWH et 53 GWH dans le RIN. Il est à noter que pour le deuxième semestre de 2024 et au‑delà, les acteurs du système électrique sont attentifs à l'hydraulicité dans le septentrion comme dans le RIS et par conséquent au remplissage des barrages de retenue, à la mise en service de  la centrale de Nachtigal, aux investissements sur les réseaux de transport et de distribution en vue de garantir l'évacuation des énergies issues de Nachtigal, aux mesures destinées à rétablir l'équilibre financier sur secteur.

Source: bulletin d’information semestriel 2024 d'Eneo