Connectivité : Starlink rencontre des difficultés d'installation en Afrique.
Dernière mise à jours il y'a 7 moisL’arrivée de Starlink sur le continent avait été présentée comme une solution aux nombreux problèmes de connexion internet auxquels font face les utilisateurs.
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De nos jours, Internet est perçu comme un service indispensable, tout comme l'électricité et l'eau potable. La mise en place de mesures pour faciliter son accès au plus grand nombre doit être considérée comme l'un des principaux facteurs de développement des États africains. L’arrivée de Starlink sur le continent avait été présentée comme une solution aux nombreux problèmes de connexion internet auxquels font face les utilisateurs. Pourtant, l'Afrique ne semble pas très enthousiaste à l'idée d'Elon Musk d’installer « son internet » sur le continent. Effectivement, le patron de X (anciennement Twitter) fait face à de nombreuses réticences et interdictions dans de nombreux pays en Afrique, notamment en Afrique de l’ouest.
En effet, le 19 mars 2024, l’Autorité de régulation des télécommunications de la Côte d’Ivoire (ARTCI ) a rendu public un communiqué rappelant aux utilisateurs de télécommunications en Côte d'Ivoire que Starlink n'a pas le droit de proposer ses services Internet dans le pays. Selon les autorités de régulation des télécommunications, il est donc illégal de commercialiser et d'utiliser les kits (antennes) Starlink à travers tout le territoire ivoirien.
Le Mali, quant à lui, refuse de commercialiser et d'utiliser le terminal internet Starlink d'Elon Musk sur son territoire. Le communiqué final du Conseil des ministres du mercredi 20 mars 2024 a fait savoir que Starlink était interdit. Il sera également nécessaire de prendre des mesures afin de démanteler tous les kits déjà installés dans le pays. En effet, Les autorités dénoncent « la commercialisation incontrôlée et illicite des équipements de transmission et de communication dénommés KIT STARLINK par certains opérateurs économiques et fournisseurs d’Accès Internet ». Au Burkina Faso également, les autorités de régulation des télécommunications menacent de sanctionner les utilisateurs de ce service, qui échappe pour l'instant à toute régulation.
Au Congo, une mesure radicale a été prise par l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC) en interdisant la vente et l'utilisation des kits (antennes) Starlink à travers tout le territoire de la RD Congo. Le président de l'ARPTC, Christian Katende, a annoncé cette décision dans un communiqué officiel afin de mettre fin à une pratique de plus en plus répandue d'utilisation des kits Starlink sans autorisation officielle. D'après les informations fournies, Starlink n'a pas encore obtenu de licence pour offrir ses services de connexion Internet en RD Congo, et les kits Starlink ne sont pas encore approuvés dans le pays.
Ces interdictions sont également valables dans des pays tels que le Zimbabwe, l’Afrique du Sud, et le Sénégal. Le constat est clair, les ambitions du milliardaire américain Elon Musk et de son service internet - par satellite - Starlink ne sont pas accueillis avec le même enthousiasme partout en Afrique. Et pour cause : la société de l’entrepreneur américain Elon Musk n’a signé aucun accord avec les gouvernements qui veillent ainsi au respect de leur réglementation. En effet, en l'absence d'accord avec Starlink, ces connexions échappent à toute taxation et font concurrence aux acteurs agréés.
Ces interdictions mettent cependant en lumière l’intérêt croissant que les consommateurs portent à ce service en particulier et à l’Internet par satellite en général. Un intérêt qui a été renforcé par les incidents du 14 mars sur plusieurs câbles sous-marins de fibre optique, à l’origine des perturbations actuelles de l’accès à Internet dans une dizaine de pays d’Afrique de l’Ouest, centrale et australe.
Par ailleurs, selon des informations concordantes, la société d'Elon Musk a déjà conclu des accords de partenariat avec des pays tels que le Rwanda, le Bénin, le Kenya et même le Nigéria. Dans d'autres pays, il est nécessaire d'attendre d'obtenir les autorisations nécessaires pour s'établir, c'est du moins ce que les régulateurs des pays concernés affirment. C’est dire que, bien que Starlink ne soit pas accessible pour la majorité de la population africaine du fait du coût relativement élevé de son abonnement, le service demeure attractif tout de même pour les particuliers avec un certain pouvoir d’achat et de nombreuses petites et moyennes entreprises.
Les atouts de Starlink qui séduisent les consommateurs africains sont entre autres la taille réduite de l’équipement, la possibilité d’installer soi-même la connexion, la capacité à se connecter de partout, même depuis les zones reculées. Au Rwanda par exemple, pour le premier mois d’abonnement qui inclut les frais de service mensuel, l’achat de l’équipement et son expédition, il faut débourser environ 510 000 francs rwandais (396,3 $) pour la formule résidentielle standard. Au Nigeria c’est environ 890 000 nairas (631,4 $).
Floyd Miles
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