L’encours du crédit intérieur a enregistré une hausse de 9,1 % par rapport à son niveau à fin décembre 2022, pour se situer à 19 050, 7 milliards de FCFA à fin décembre 2023. 

Cette évolution résulte de l’effet conjoint de la hausse des avoirs extérieurs nets (4,4 %), de l’expansion des créances nettes sur les États (12,1 %) ainsi que d’une augmentation des concours bancaires à l’économie (7,9 %).

 Les créances nettes du système monétaire sur les Etats se sont établies à 9 779,8 milliards au 31 décembre 2023, en hausse de 1 054,5 milliards par rapport à leur niveau à fin décembre 2022. Cette évolution résulte principalement de l’émission de titres publics par les États (contribution de 10,4 points) et des tirages effectués sur les fonds fournis par le FMI (à hauteur de 1,7 point).

 Les avoirs extérieurs nets des institutions monétaires ont progressé de 4,4% au cours de l’année 2023, pour s’établir à 2 991,4 milliards de FCFA, tirés entre autres, par l’expansion des avoirs extérieurs gérés par la Salle des marchés (129,3 %) que la baisse des avoirs en Compte d’Opérations (- 28,8 %) n’a pas suffi à compenser. 

Les réserves de change se sont situées à 6 886,0 milliards de FCFA à fin décembre 2023, contre 6 853,2 milliards un an plus tôt, et ont représenté environ 4,80 mois d’importations de biens et services. Ce niveau élevé des réserves de change résulte du maintien des cours du pétrole à des niveaux hauts, bien qu’en léger recul. Comme conséquence de la hausse des engagements à vue  (+ 2,0 %) plus importante que la progression des disponibilités extérieures (+ 0,4 %), le taux de couverture extérieure de la monnaie s’est replié de 1,1 point pour revenir à 71,9 % au 31 décembre 2023.

 En liaison avec l’évolution de ses contre parties, la masse monétaire (M2) s’est accrue de 9,1 % pour se situer à 19 050,7 milliards de FCFA à fin décembre 2023. En termes de contributions, les avoirs extérieurs nets, les créances nettes sur les Etats et les crédits à l’économie ont eu une influence positive sur l’évolution de la masse monétaire au sens large (M2) à hauteur respectivement de 0,7 point, 6,0 points et 4,5 points. Les ressources non monétaires ont contribué négativement à cette évolution (- 2,1 points). Toutes les composantes ont contribué positivement à l’expansion de la masse monétaire, avec  4,1 points pour la monnaie scripturale, 1,8 point pour la monnaie fiduciaire et 3,2 points pour les dépôts à terme monétaires. 

 En 2023, la masse monétaire a enregistré une expansion dans tous les pays membres de la CEMAC. Ainsi, elle s’est accrue de 3,6 % au Cameroun, 8,0 % en République Centrafricaine, 14,7 % au Congo, 9,6 % au  Gabon et 19,3 % en Guinée Equatoriale et  14,6 % au Tchad.