Cameroun-BID: 80,505 milliards de FCFA pour l’Interconnexion du réseau électrique Cameroun-Tchad
Dernière mise à jours il y'a 4 moisCet accord de financement estimé à 122,73 millions d’euros, a été signé le 03 juillet 2024 entre le ministre de l’Economie Alamine Ousmane Mey et le Dr Muhammad Al Jasser, Président de la Banque Islamique de Développement.
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En effet, dans le but d’optimiser l’utilisation de leurs ressources énergétiques nationales par l’intégration des infrastructures de production, de transport et de distribution de l’énergie électrique, les Gouvernements du Cameroun et du Tchad ont procédé en octobre 2007, à la signature d’un protocole d’accord pour la réalisation du projet d’interconnexion électrique Cameroun-Tchad et d’électrification transfrontalière.
Pour matérialiser leur volonté commune de réaliser ce projet, les Ministres chargés de l’énergie des deux pays ont signé le 10 février 2009, un protocole d’accord portant création d’un Comité Inter-Etats de Pilotage dudit projet. Le 23 février 2010, les deux Gouvernements ont conjointement adressé à la Banque, une requête de financement du projet susmentionné, y compris le financement des études complémentaires.
Le Projet, financé par diverses institutions à l’instar de la Banque africaine de développement et la Banque mondiale, va permettre au Tchad d’importer 100 mégawatts d’électricité provenant du Cameroun, spécifiquement du barrage en construction de Nachtigal (420 MW).
Au Cameroun, une composante du projet prévoit l’interconnexion entre le Réseau interconnecté Sud (qui alimente les parties méridionales et qui exploite les plus importants barrages hydroélectriques) et le Réseau interconnecté Nord (qui alimente les parties septentrionales). Au Tchad, il est prévu la mise à niveau du réseau de la capitale N’Djamena qui va absorber l’énergie provenant du Cameroun.
Concrètement, côté camerounais, pour l’interconnexion du RIS et du RIN, le projet prévoit une ligne de transport haute tension de 225 kilovolts, s’étendant sur 514 km et devant aller de la ville de Ntui dans la région du Centre à Wouro Soua (près de Ngaoundéré) dans la région de l’Adamaoua.
Dans le cadre du Pirect, il est également envisagé une ligne haute tension (HT) de 225 kV entre Ngaoundéré-Maroua (Cameroun) et N’Djamena (Tchad), d’une bretelle de ligne HT 225 kV entre Maroua (Cameroun), Bongor-Guelendeng-N’Djamena (Tchad), des postes de transformation HT/MT associés ainsi que des réseaux de distribution, pour l’électrification rurale de 478 localités le long des couloirs des lignes entre les deux pays.
La longueur totale des lignes HT à construire est d’environ 1 024 kilomètres (786 km au Cameroun et 238 km au Tchad), selon les indications de la Banque africaine de développement (BAD).
Les taux d’accès à l’électricité dans les deux pays concernés par le projet sont de 18% au Cameroun et de 3% au Tchad. Les deux pays recèlent pourtant d’appréciables ressources énergétiques dont l’exploitation contribuerait au développement du secteur de l’énergie. Le Cameroun a un potentiel hydroélectrique économiquement exploitable de plus de 12 000 MW dont environ 6% sont valorisés. En même temps, le Gouvernement tchadien s’active dans la poursuite du développement de la production pétrolière, qui offrirait à moyen terme des opportunités d’utilisation du gaz associé à l’exploitation du pétrole pour la production d’électricité. Ceci devrait en effet créer des synergies entre la production hydroélectrique au Cameroun et la production thermique au Tchad dans le cadre des échanges d’énergie entre les deux pays.
Floyd Miles
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