Cameroon Investment Forum: l’import substitution au menu.
Dernière mise à jours il y'a 7 moisOrganisée par l'Agence de promotion des investissements (API), la quatrième édition du Cameroon Investment Forum (CIF) s'est ouverte le 17 avril 2024 à Douala, capitale économique.
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Sous fond de questionnement, « peut-on aller vers l’import-substitution? »; cette interrogation de Célestin Tawamba est loin d’être anodine, alors que le thème de la 4e édition du CIF porte sur « l’attrait des investissements productifs dans les chaines de valeur agricoles, pastorales et halieutiques en vue d’intensifier la dynamique d’import-substitution au Cameroun : focus sur les filières riz, maïs, poisson, lait et palmier à huile ». Surtout qu’il existe un plan intégré d’import-substitution annoncé par le président de la République, dans son message à la Nation, le 31 décembre 2023.
Pour le tout nouveau président du Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam), il y a encore des contraintes à lever pour mettre en œuvre la politique d’import-substitution. Notamment, le déficit en financement qui se chiffre à environ 2,2 milliards USD (1400 milliards de FCFA) pour environ 400 000 Petites et moyennes entreprises mobilisées dans la production agropastorale, avec des projets déjà maturés.
« Pour produire localement du riz, du maïs, du poisson, du lait et de l'huile de palme, nous avons besoin d'espace, de terrain. Le problème foncier est bien connu au Cameroun. Actuellement, le titre foncier ne garantit rien car il peut être révoqué par le ministre du jour au lendemain. Comment envisager de développer l'agriculture si le titre foncier, qui est l'outil fondamental, n'offre aucune sécurité ? », s’interroge Célestin Tawamba.
Abondant dans le même sens, Leonel Kungaba Fongoh, PDG de Global Corporation Group, une entreprise qui guide les investisseurs désirant s'implanter au Cameroun, propose de « faciliter l'accès à la terre pour les projets d'investissement ». Pour les investisseurs étrangers, il suggère de leur allouer des terrains à condition qu'ils s'associent avec des Camerounais. « C'est une pratique courante dans d'autres pays. Nous avons également des expériences dans d'autres pays en développement où l'État joue un rôle actif pour soutenir l'investissement privé », explique-t-il.
Le ministère des Domaines et des Affaires foncières rappelle l'importance pour ceux qui désirent acquérir des terres de bien se renseigner sur la réglementation applicable, notamment la circulaire de 2014 qui précise les conditions d'accès à la terre pour les investisseurs.
Selon le président du Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam), une autre problématique majeure pour l'éclosion de la politique de l'import substitution est le financement de l’agriculture. Il affirme qu'il n'existe actuellement aucun dispositif adapté pour le financement de ce secteur, qui, de plus, ne bénéficie d'aucun statut officiel au Cameroun. Face à cette situation, Gwendoline Abunaw, directrice générale d'Ecobank Cameroun et présidente de l'Association professionnelle des établissements de crédits du Cameroun (Apeccam), encourage les acteurs du secteur privé à se rapprocher des établissements de crédit afin de mieux comprendre les options de financement disponibles.
Floyd Miles
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