Le ministre camerounais de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du territoire, Alamine Ousmane Mey, a signé un mémorandum d'entente avec les ministres britannique et allemand du Développement international lors de la Conférence sur le développement durable à Hambourg. Cet accord renouvelle la "lettre d'intention Cameroon-CAFI" jusqu'en 2035, permettant ainsi de mobiliser 2,5 milliards de dollars pour protéger 30 millions d'hectares de forêts riches en biodiversité.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'Initiative pour les forêts de l'Afrique centrale (CAFI), lancée en 2015. Le Cameroun, qui produit 266 725 tonnes de cacao par an, souhaite réconcilier prospérité économique et protection des forêts. Les autorités allemandes souhaitent "aider des millions de petits producteurs de cacao à cultiver sans déforestation."

Un projet pilote, d'un montant de 20 millions de dollars, a été approuvé pour soutenir la transition vers des pratiques agroécologiques sans déforestation. Le Fonds international de développement agricole (FIDA) soutiendra le Fonds de développement du café et du cacao du Cameroun (Fodecc) pour trois ans.

Par ailleurs, l'Association Camerounaise du Cacao et du Café a conclu des accords avec cinq négociants de cacao pour déployer une plateforme de traçabilité des plantations, gérée par le Conseil Interprofessionnel du Cacao et du Café du Cameroun (Cicc). Cela permettra aux acheteurs européens de vérifier les coordonnées des plantations.

Ce partenariat et ces projets contribueront à préserver la biodiversité du Cameroun et à réconcilier prospérité économique et protection des forêts. Les petits producteurs de cacao bénéficieront de pratiques agricoles durables, tandis que les exportateurs camerounais conserveront l'accès au marché européen. Le secteur du cacao, qui représente une part importante de l'économie camerounaise, sera ainsi renforcé.

En outre, la protection des forêts et la promotion de pratiques durables réduiront les risques de déforestation et de dégradation des écosystèmes, garantissant ainsi la durabilité à long terme de la production de cacao. Cette démarche responsable renforcera la compétitivité du cacao camerounais sur le marché international.

Enfin, les investissements générés par ce partenariat créeront des emplois et stimuleront l'économie locale, contribuant ainsi au développement du Cameroun. La stratégie du gouvernement camerounais pour une production de cacao durable semble donc porter ses fruits, sécurisant ainsi l'avenir économique du pays.