Le 5 février, la cote de la Bourse des valeurs mobilières d'Afrique Centrale (Bvmac) a accueilli le troisième emprunt obligataire d'Alios Finance Cameroun, qui a été émis sur le marché financier de la Cemac. C'était au cours d'une cérémonie solennelle où les autorités du marché financier sous-régional, les sociétés de bourses et l'équipe dirigeante d'Alios ont pris part.

L'emprunt du crédit bailleur camerounais a été lancé en juillet 2023 et consistait en l'émission de 1 million d'obligations au prix de 10 000 FCFA pour une enveloppe totale de 10 milliards de FCFA (17 millions de dollars). L'entreprise avait choisi un taux d'intérêt variable adossé en deux tranches. La première tranche (7 milliards) était rémunérée à 6,5 % sur 5ans.

La première tranche (7 milliards) était rémunérée à 6,5 % l’inscription des titres « AFCM 6,5 % BRUT 2023-2028 » et « AFCM 6 % BRUT 2023-2026 » a porté le nombre de lignes obligataires à 16 à la cote de la bourse, ce qui a fait augmenter l'encours des dettes cotées de 0,65% à 1 255,5 milliards FCFA. C'est la troisième cotation d'obligations sur le marché régional de l'entreprise, après celles de 2018 et 2021. Avant cela, Alios Finance avait opté pour des investissements privés pour collecter des fonds, en particulier en 2007 et 2008, où des levées de fonds de 2 milliards et 3 milliards FCFA ont été réalisées.

Les performances financières et opérationnelles d'Alios Finance au Cameroun ont été soutenues grâce à l'utilisation du marché financier sous-régional pour mobiliser de la trésorerie. « La bourse a été un outil puissant pour soutenir le développement de notre institution au Cameroun », a déclaré Georges FOTSO, le Directeur général. Et d’ajouter, « depuis 2018, Alios est passé d’un portefeuille de 38 milliards à 63 milliards de FCFA de nos jours avec un niveau de prêts non performants n’atteignant pas 8 %. Nos résultats sont passés d’une moyenne de 650 millions à plus de 1,5 milliard en 2023. Nos fonds propres sont passés de 7 milliards à plus de 12 milliards ».

Au plan opérationnel, l’activité du crédit bailleur s’est densifié auprès de sa clientèle. « Nous sommes également intervenus dans divers secteurs exigeant de gros investissements en équipements notamment le transport de personnes, les activités industrielles, les activités logistiques, l’industrie forestière, etc. avec lesquels nous avons d’ailleurs noués quelques partenariats stratégiques dans certains secteurs dont l’industrie (SYNDUSTRICAM) et le transport (GTTC) dans le but d’optimiser et de booster notre contribution au développement de notre économie, », a détaillé Georges FOTSO.