L’Afrique du Sud et le Nigeria rejoignent donc ainsi une vingtaine d’autres pays comme la Syrie, la RDC ou encore le Mozambique qui figurent également dans la liste grise du GAFI et qui font l’objet d’une surveillance renforcée de la part de l’organisme intergouvernemental qui ne les considère cependant pas encore à « haut risque » et à mettre sur liste noire.

Faut dire que cette décision ne surprend pas l’Afrique du sud qui s'attendait surement déjà a cette décision car malgré les reformes qui ont été engagés pas ce pays pour régresser la barre, cela na servir a rien au vu de la situation socio-économique et politique du moment. Dans un rapport publié en octobre 2022, cet organisme mettait déjà en exergue les faiblesses des systèmes sud-africains quant à la lutte contre l’argent sale, avec le non-respect des 20 des 40 critères de cet organisme international.

Selon ce rapport, si le pays possède bien « un cadre juridique solide », c’est du côté de l’application des lois que le bât blesse, avec notamment « des échecs quant aux poursuites de dossiers importants ». Des progrès ont été effectués depuis, mais ils restent insuffisants pour le GAFI, et les enquêtes judiciaires autour d’affaires de réseaux de blanchiment ou de financement du terrorisme sont encore trop peu concluantes, tout comme le recouvrement des avoirs, faute de moyens et de compétences. Des failles qui ont été particulièrement mises en lumière durant la période de « capture de l’État » sous la présidence de Jacob Zuma, une période durant laquelle les institutions censées surveiller ces transactions ont été un peu plus affaiblies.

Lors de sa dernière réunion en octobre dernier, le GAFI a décidé de maintenir le Maroc sur la liste grise, à la grande déception des milieux d'affaires chérifiens.  Des mois plus tard, après avoir constaté « la conformité du système du pays aux normes internationales », les institutions locales ont désormais décidé à l'unanimité de retirer ce pays de la liste. Soulignons que  Depuis février 2021, le GAFI a condamné « l'échec » du système marocain de lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment d'argent et, en conséquence, a donné au gouvernement huit recommandations à suivre afin de se conformer à la réglementation internationale en hausse. Deux ans plus tard, après avoir été retirées de la liste des paradis fiscaux de l'Union européenne en 2021, les autorités marocaines peuvent désormais espérer une meilleure position sur les marchés financiers internationaux, notamment auprès des agences de notation.