La banque centrale espère grâce à des titres de 14 jours de maturité, rémunérés à 2,5%, pouvoir prélever dans les coffres des banques une somme de 50 milliards de FCFA. Cette opération s’inscrit dans la cadre de la politique monétaire d’austérité mise en place depuis 2022, pour restreindre l’accès au crédit et combattre la part de l’inflation d’origine monétaire (20%).

En attendant le sort qui sera réservé à cette opération, l’on peut remarquer que les deux premières, lancées en févier et le 18 mars 2024, n’ont pas remporté de succès auprès des banquiers. Alors que la première opération a été simplement déclarée infructueuse, les établissements de crédit n’ont pas non plus accouru autour de la deuxième. Celle-ci s’étant soldée par une offre globale de 2,5 milliards de FCFA, sur les 50 milliards de FCFA recherchés. Ce qui correspond à un taux de couverture de l’offre de seulement 5%, une seule banque sur la cinquantaine que compte la Cemac a souscrit à cette opération.

Pour rappel, la Beac a été autorisée à opérationnaliser ce nouvel instrument au sortir du Comité de politique monétaire (CPM) du 12 décembre 2023, après le constat de la persistance des tensions inflationnistes, malgré la mise en place, depuis 2022, d’une politique monétaire d’austérité par l’institut d’émission commun aux six pays de la Cemac.