Cette évolution s’explique essentiellement par la hausse du niveau des avoirs en monnaies étrangères qui a affiché un solde de 6 440,8 milliards au 31 décembre 2023, contre 6 311,3 milliards de FCFA une année plus tôt, consécutive à la hausse des avoirs détenus en compte auprès des correspondants situés en dehors de la Zone d’émission, augmentant de 574,3 milliards à 1 057,7 milliards entre fin décembre 2022 et fin décembre 2023, en lien avec le rapatriement de devises dans le cadre de la mise en œuvre de la règlementation des changes.

Les avoirs en or ont augmenté de  10,9 %, se chiffrant à 248,8 milliards de FCFA au 31 décembre 2023. Cette évolution provient essentiellement de la hausse du cours de l’or, qui est passé d’EUR 1 693,4 à EUR 1 878,5 au cours de la période sous revue. Au 31 décembre 2023, la plus-value latente des avoirs en or s’est chiffrée à 116,5 milliards, contre 90,0 milliards de FCFA une année plus tôt.

 Le poste Opérations avec le FMI a affiché un solde de 193,2 milliards de FCFA au 31 décembre 2023, contre 309,1 milliards une année plus tôt. La variation de ce poste, qui comprend les avoirs en DTS et la position en tranche de réserve, est principalement due à la baisse des avoirs en DTS consécutive aux utilisations des allocations de DTS par les Etats au cours de la période sous revue.

 Les créances sur les établissements de crédit, constituées des concours du marché monétaire et des avances sur crédits à moyen terme irrévocables, se sont inscrites à la hausse de 98,0 % à 913,01 milliards entre fin décembre 2022 et fin décembre 2023, en lien principalement avec la hausse des avances au titre de la facilité de prêt marginal, passant de 410,3 milliards à 860,0 milliards de FCFA.

 L’encours des créances sur les trésors nationaux est composé essentiellement des créances consolidées sur les Etats au titre des avances statutaires et des titres détenus à des fins de politique monétaire ainsi que des titres domestiques.

Le montant net des créances consolidées sur les Etats, obtenu après déduction de la décote consécutive à la consolidation des avances statutaires, s’est établi à 2 639,5 milliards à fin décembre 2023, contre 2 633,9 milliards à fin décembre 2022. L’encours des titres détenus à des fins de politique monétaire, composé essentiellement des Obligations du Trésor Assimilables (OTA) acquis par la BEAC dans le cadre du programme de rachat de titres publics des Etats de la CEMAC, s’est chiffré à 223,5 milliards au 31 décembre 2023, contre 250,7 milliards un an plus tôt. Quant aux titres domestiques gérés par la Salle des Marchés, constitués également des OTA, l’encours au 31 décembre 2023 est de 198,5 milliards, contre 146,5 milliards au 31 décembre 2022. Les créances rattachées à ces actifs au 31 décembre 2023 se sont chiffrées à 12,2 milliards, contre 12,3 milliards une année plus tôt.

 Les autres investissements financiers, qui comprennent les engagements (avances à moyen terme irrévocable avances en compte courant et quote-part de l’emprunt IDA) de la BEAC envers la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC), ont augmenté de 3,8 % pour s’établir à 133,4 milliards à fin décembre 2023, du fait de l’octroi des avances à moyen terme de 28,5 milliards de plus par rapport à fin 2022.

 Les titres de participation ont varié à la hausse de 34,5 % par rapport à fin décembre 2022, se situant à 55,89 milliards à fin décembre 2023, en raison principalement de la réévaluation à la juste valeur des titres de participation BDEAC.

 Le poste Immeubles de placement a enregistré une hausse de 31,2 %, à 3,0 milliards en décembre 2023, à la suite de la réévaluation à la juste valeur au 31 décembre 2023 des immeubles donnés en location à Paris.

 Le poste immobilisations corporelles a connu une baisse de 1,9 %, revenant à 367,9 milliards au 31 décembre 2023, à la faveur notamment des amortissements et dépréciations constatés. Il en est de même pour les immobilisations incorporelles qui ont été en baisse de 5,8 % entre fin décembre 2022 et fin décembre 2023, ressortant à 10,80 milliards.

 Les autres actifs, qui regroupent principalement les créances sur le personnel, les avances aux fournisseurs et les coûts de fabrication du stock de billets et monnaies non émis, ont progressé de 8,3 % à 1 093,6 milliards entre fin décembre 2022 et fin décembre 2023, suite à la hausse de 10,4 % du niveau de l’encours de la contrepartie des allocations de DTS imputable  aux utilisations de DTS par les Etats de la   CEMAC.

Source : beac-rapport annuel 2023