« Zéro plastique » : le coup de poing de la mairie de Yaoundé 1er.
Dernière mise à jours il y'a 2 ansLancée le mercredi 26 avril 2023 par la mairie de Yaoundé 1er, l'opération zéro plastique vise à en finir avec les emballages plastiques à usage unique, symbole de pollution.
Lire aussi : Secteur des télécommunications : une réunion de crise.
« La fabrication, l’importation, la détention, la commercialisation et la distribution à titre gratuit des emballages plastiques non biodégradables à basse densité (inférieure ou égale à 60 microns d’épaisseur) sont interdites sur l'étendue du territoire depuis le 1er avril 2014. Cette mesure s'inscrit dans la logique de la préservation de la santé des populations, en les désengageant progressivement sur l’usage de ces accessoires tout en les encourageant à utiliser les emballages recyclables, biodégradables », comme l'a déclaré, à la radio nationale, Christophe Ntsa, chef service hygiène et assainissement de la mairie de Yaoundé 1.
En effet, la pollution par le plastique est actuellement l’une des plus grandes préoccupations environnementales car, le plastique contient des polluants toxiques qui endommagent l’environnement et causent la pollution des sols, de l’eau et de l’air.
Selon les experts, il existe six faits corrélant le cycle de vie des plastiques au changement climatique:
*Extraction et production : la plupart des gens l’ignorent, mais le plastique est produit à partir de combustibles fossiles. L’industrie du plastique représente environ 6 % de la consommation mondiale de pétrole, une part qui devrait atteindre 20 % d’ici 2050. Résultat, les procédés énergivores requis aux étapes de l’extraction, de la distillation du pétrole et de la production de la matière plastique engendrent un volume colossal d’émissions de gaz à effet de serre.
*Consommation : la plupart des gens pensent que le plastique dont on se débarrasse dans les bacs de recyclage va tout bonnement disparaître. Mais c’est une illusion. Seulement 9 % du plastique est recyclé dans le monde, le reste est rejeté dans la nature. L’Asie du Sud est l’un des plus gros producteurs de déchets plastiques. Pour être plus précis, plus de 26 millions de tonnes de plastiques sont jetées chaque jour. C’est aussi la région du monde où la proportion de décharges sauvages est la plus élevée, environ 75 %.
*Fin de vie : les déchets plastiques non recyclés ou dont la mise au rebut n’est pas organisée émettent des gaz à effet de serre sous l’effet du rayonnement solaire dans l’air et dans l’eau. Environ 18 millions de tonnes de plastiques provenant d’Asie du Sud ne sont pas correctement gérées et se retrouvent donc dans les océans où, avec l’exposition à la lumière du soleil, elles émettent du méthane et de l’éthylène. Principal émetteur de ces deux gaz, le polyéthylène est le polymère de synthèse le plus produit et le plus mis au rebut dans le monde.
*Recyclage et fin de la boucle : même si le recyclage permet de réduire sensiblement l’impact de la pollution plastique sur l’environnement et sa contribution au changement climatique, seuls 5 % du total des déchets produits en Asie du Sud sont recyclés. L’application des principes de l’économie circulaire (« éviter, intercepter, repenser » ou AIR selon l’acronyme anglais) au ciment, à l’aluminium, à l’acier et au plastique pourrait réduire de 40 % les émissions conjuguées de ces secteurs industriels.
*Pollution marine : toutes les minutes, l’équivalent d’une benne à ordures pleine de plastiques est rejeté dans l’océan. Cela dépasse largement les problèmes d’esthétique. Dans la mer, les plastiques polluants se décomposent en microparticules et contribuent au changement climatique, directement par le biais des émissions de GES et indirectement par leurs effets délétères sur les organismes marins. Le plancton absorbe entre 30 et 50 % des émissions de dioxyde de carbone issues des activités humaines mais ses capacités de nettoyage de l’atmosphère diminuent à mesure qu’il ingère des micros plastiques.
*Incinération à ciel ouvert : l’incinération à ciel ouvert est une pratique banale de traitement des déchets en Asie du Sud et dans les pays en développement comme le Cameroun. L’Inde et le Népal sont ainsi à l’origine de 8,4 % du total des déchets brûlés à l’air libre dans le monde. Le brûlage à ciel ouvert émet un grave polluant atmosphérique, le noir de carbone, responsable pour moitié du brouillard de pollution observé dans des villes comme New Dehli . Le potentiel de réchauffement planétaire du noir de carbone pourrait être jusqu’à 5 000 fois supérieur à celui du dioxyde de carbone (CO2).
C’est au regard de tout ceci que la mairie de Yaoundé 1 a décidé d'agir et de procéder à la distribution des emballages recyclables, biodégradables.
Floyd Miles
Actually, now that I try out the links on my message, above, none of them take me to the secure site. Only my shortcut on my desktop, which I created years ago.