En effet, prise le 16 novembre 2021 pour une durée de six mois, puis prorogée trois fois de suite, la décision du ministre de finances a fait perdre au Cameroun 8 milliards de CFA en 2022.Ce chiffre a été révélé le 9 janvier 2023 à Yaoundé, la capitale politique du Cameroun, au cours de la première réunion de coordination des responsables des services centraux et déconcentrés de la direction générale des douanes, pour l’exercice 2023.

Pour justifier sa décision, Le ministre Louis Paul  Motaze avait alors expliqué que les mesures ont été prises en relation avec la hausse sans précédent du coût des marchandises à l'international. Ce qui avait permis au gouvernement camerounais d’atténuer les surcoûts imposés aux opérateurs économiques par la difficile situation internationale post-Covid-19, exacerbée par le conflit entre la Russie et l'Ukraine.

 Le ministre des Finances avait également expliqué que cette action faisait suite à des plaintes déposées par le Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam), la principale association patronale du Cameroun. En effet, dans un communiqué diffusé le 9 novembre 2021, le Gicam a annoncé que les entreprises de divers domaines d'activités connaîtront des hausses de prix sans précédent pour les produits importés et le fret maritime, avec des hausses de prix comprises entre 20% et 400%. Face à cette réalité, le patronat n’avait pour seule issue que de réduire le fret maritime pour donner une bouffée d'oxygène aux entreprises.