D’un coût total de 12,8 milliards de FCFA, ce projet dont la durée est de trois ans (2023-2025), concerne principalement 6 régions du pays notamment, l’Extrême-Nord, le Nord-ouest et le Sud-ouest, impactées par les crises sécuritaires, et les régions du Centre du Littoral et l’Ouest, fragilisées par le Covid-19 et d’autres chocs exogènes. L’OSSP-CMR sera cofinancé par le gouvernement camerounais (maitre d’ouvrage), la BADEA qui apporte 11,3 milliards de FCFA, et le PNUD (agence d’exécution).

Il faut dire que ce projet s’inscrit dans le cadre de l’accélération du relèvement post Covid-19 et le renforcement de la résilience des Petites et Moyennes Entreprises du Cameroun affecté par la crise sanitaire et d’autres chocs exogènes. Il s’attaque aux principaux défis auxquels font face les PME dans un environnement caractérisé par une grande vulnérabilité face aux chocs notamment le difficile accès au financement et l’insuffisance d’instruments financiers adaptés aux besoins des acteurs de ce tissu économique, la faiblesse des capacités managériales, techniques et financières des promoteurs, le climat des affaires inapproprié pour le développement des PME, la faible productivité et l’inexploitation de tous les segments des chaines de valeur et des nouvelles opportunités du marché, la faible compétitivité des PME et l’accès limité au marché et aux nouvelles technologies etc…

Cet accord de financement vient en appui au secteur des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie Sociale et de l’Artisanat qui, dès l’entame de la pandémie de la Covid-19, le 17 mars 2020, avait déjà bénéficié, en terme de Fonds de relance économique au profit du secteur productif d’un montant de 2 milliards de FCFA pour soutenir les promoteurs des PME, les artisans et les acteurs de l’économie sociale au Cameroun. L’enveloppe allouée au Ministère des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie Sociale et de l’Artisanat (MINPMEESA) visait alors à soutenir, dans les dix régions du Cameroun, les entrepreneurs et entreprises à fort potentiel sinistrées à hauteur de 1,5 milliard de FCFA, ainsi que les sociétés coopératives fabriquant des masques artisanaux et des gels hydro-alcooliques à hauteur de 500 millions de FCFA.