Le Sommet de la Francophonie a connu des absences, notamment celles du Cameroun, du Congo, du Sénégal et des pays du Maghreb. L'absence du président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, est particulièrement symbolique, car le Sénégal fait partie des pays fondateurs de cette organisation. Elle est d'autant plus significative que le Sénégal a toujours été un acteur clé dans la Francophonie.

Ces absences sont d'autant plus frappantes que ces mêmes leaders avaient participé récemment aux sommets Russie-Afrique et Chine-Afrique, ce qui met en lumière un repositionnement stratégique des relations diplomatiques avec la France. La société civile sénégalaise, comme la plupart des sociétés civiles de l'Afrique francophone, est très critique à l'égard de la politique africaine de la France.

Le Sommet a accueilli 160 délégations et 200 exposants pour des rencontres d'affaires, avec 5 grandes thématiques explorées : l'intelligence artificielle, la transition énergétique, le capital humain, le développement et le financement de l'innovation. Malgré ces efforts, les absences de dirigeants africains ont éclipsé les discussions et les accords commerciaux.

Les absences remarquables de dirigeants africains ont un impact économique significatif, car elles reflètent une redéfinition des priorités diplomatiques pour certains États africains. Cela entraîne une réorientation des opportunités d'affaires et d'innovation pour les participants, qui doivent désormais prendre en compte les nouvelles dynamiques diplomatiques en jeu. De plus, le renforcement des liens commerciaux et diplomatiques avec la Chine et la Russie ouvre de nouvelles perspectives économiques pour les pays africains.

En termes d'enjeux diplomatiques, ces absences révélatrices soulignent la nécessité pour la France de réinventer sa relation avec l'Afrique. L'émergence de nouvelles puissances dans les relations internationales, telles que la Chine et la Russie, remet en question l'influence traditionnelle de la France sur le continent. La France doit donc adapter sa politique africaine pour répondre aux besoins et aux attentes des pays africains.