Situation de la croissance de l’économie mondiale.
Dernière mise à jours il y'a 2 moisL’activité économique mondiale est encore loin d’avoir repris sa trajectoire d’avant COVID-19, en particulier dans les pays émergents et les pays en développement.
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Plusieurs facteurs en sont la cause. Certains sont liés aux conséquences à long terme de la pandémie, de la crise russo-ukrainienne et de la fragmentation géoéconomique accrue. D’autres, plus conjoncturels, sont liés aux effets du durcissement de la politique monétaire nécessaire pour réduire l’inflation, à la suppression de l’aide budgétaire dans un contexte d’endettement élevé et aux phénomènes météorologiques extrêmes. Selon le FMI (octobre 2023), la croissance de l’économie mondiale devrait ralentir, passant de 3,5% en 2022 à 3,0% en 2023 et 2,9% en 2024. Ce ralentissement concerne aussi bien les pays avancés que les pays émergents et les pays en développement.
Dans le groupe des pays avancés, le taux de croissance économique passerait de 2,6% en 2022 à 1,5% en 2023. Ce ralentissement s’observe principalement : dans la zone euro, où la croissance est estimée à 0,7% en 2023 après 3,3% en 2022, du fait d’un resserrement du marché du travail et d’une inflation des services plus élevée et plus tenace ; au Royaume-Uni, la croissance devrait également ralentir, passant de 4,1% en 2022 à 0,5% en 2023, en lien avec le resserrement des politiques monétaires pour freiner l’inflation et les effets persistants du choc des termes de l’échange dû à la hausse des prix de l’énergie. A contrario, au Japon, l’on enregistre une accélération de la croissance, avec un taux qui devrait passer de 1,0% en 2022 à 2,0% en 2023, soutenue par la demande intérieure, la relance du tourisme, le rebond des exportations d’automobiles (qui avaient été freinées par les problèmes de chaînes d’approvisionnement) et les politiques accommodantes. Quant aux EtatsUnis, où la consommation et l’investissement ont fait preuve de résilience, la croissance s’y maintiendrait à 2,1% comme en 2022. En 2024, le ralentissement devrait se poursuivre dans l’ensemble du groupe des pays avancés. La croissance y est projetée à 1,4%, avec 1,5% aux Etats-Unis, 1,2% dans la zone euro, 0,6% au Royaume-Uni et 1% au Japon.
Dans le groupe des pays émergents et des pays en développement, la croissance est prévue à 4,0% en 2023 et 2024 après 4,1% en 2022, avec des évolutions contrastées entre pays. En Chine, la croissance devrait enregistrer une accélération à 5,0% en 2023 après 3,0% en 2022, puis ralentirait à 4,2% en 2024. Cette accélération est en lien avec le rebond de l’activité manufacturière et de la consommation de services, grâce au retour à la normale des chaînes d’approvisionnement et d’une rapide mise en production des commandes en souffrance que présentaient les entreprises. En Inde, la croissance demeurerait robuste bien qu’en ralentissement ; elle passerait de 7,2% en 2022 à 6,3% en 2023 et 2024, en lien avec la vigueur de la consommation privée.
En Afrique subsaharienne, la croissance devrait également ralentir en 2023 pour s’établir à 3,3% après 4,0% en 2022, en lien avec les contraintes de financement qui frappent de plein fouet les économies de la région, du fait des rendements élevés sur les obligations souveraines émises par les pays développés et de l’appréciation du dollar vis-à-vis des autres devises. En particulier, la croissance est estimée à 2,9% en 2023 après 3,3% en 2022 au Nigéria ; 0,9% après 1,9% en Afrique du Sud et 2,5% après 3,3% dans la zone CEMAC. En 2024, l’activité devrait repartir à la hausse dans la région, avec un taux de croissance prévu à 4,0% dont 3,1% au Nigeria ; 1,8% en Afrique du Sud et 3,0% dans la zone CEMAC.
Floyd Miles
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