« Nous avons effectivement eu quelques promesses d’accompagnement. Déjà de nos partenaires comme la Banque africaine de développement (BAD), qui a pris un engagement ferme pour accompagner l’agriculture africaine à augmenter sa production de 30%. Nous avons la Banque islamique de développement avec ses filiales (…) Il y a des engagements qui sont pris. Mais, le plus grand est celui d’organiser une table ronde des bailleurs de fonds au Cameroun, autour de laquelle nous espérons mobiliser le plus grand nombre pour couvrir ces financements. Il est bien entendu que l’État du Cameroun et le secteur privé vont compléter les appuis apportés par les institutions financières », a confié le ministre Mbairobe au quotidien public national.

Le pacte National pour l'Alimentation et l'Agriculture du Cameroun, un document élaboré conjointement par le Ministre de l'Agriculture et celui de l'élevage et des pêches et des industries animales, veut prendre appui sur les moyens dont dispose le pays pour mettre en œuvre une transformation majeure des secteurs agricole et de l'élevage camerounais d'ici 2030. Dans le but d’atteindre cet objectif, le gouvernement mise sur six filières agro-pastorales : riz, maïs, huile de palme, lait, poisson, soja, produits maraichers. Ces dernières ont été choisies en fonction de leurs capacités à ajouter de la valeur et à faciliter la création d'emplois dans le pays.

Malgré les avantages dont jouit le pays, le Cameroun continue d'importer des quantités importantes de produits agricoles et d'élevage chaque année, en raison de la mobilisation des ressources financières en suspens et de l’attente de la mise en œuvre effective du pacte national pour l'alimentation et l'agriculture. Le ministre Mbairobe, le 26 Janvier dernier, lors du 2e Sommet africain de l’alimentation à Dakar, en présentant le pacte national de l’alimentation et l’agriculture du Cameroun, a d’ailleurs confessé que : « Le Cameroun compte 7,2 millions d’hectares de terres arables (moins de 2 millions effectivement cultivés à fin 2012, NDLR), 400 km de façade maritime, 2 millions d’hectares de pâturage, un climat diversifié avec sept zones agroécologiques (…) Notre richesse c’est l’agriculture. Mais, cette dernière peine à atteindre ses objectifs parce qu’aujourd’hui, nous importons pour environ 900 milliards de FCFA de produits agricoles par an, dont 400 milliards de FCFA de céréales… »