Tout le monde veut un meilleur système d'assurance dans le secteur privé, surtout dans les zones éloignées. Il vise à aider le gouvernement à financer les soins de santé, à améliorer l'accès aux services de santé et à promouvoir la couverture sanitaire universelle. Malgré l'existence de plusieurs régimes privés d’assurance maladie au Cameroun, seuls 36,1% ont accès à des centres médicaux. L'objectif général est donc de mettre en évidence le rôle des systèmes d'assurance maladie à base communautaire dans le financement des soins de santé au Cameroun.

« Je pense qu’on ne communique pas assez sur la question de l’assurance maladie au Cameroun parce que le système de santé est un peu grippé. Il faut aussi dire que les gens n’ont pas assez de moyens et le peu d’argent qu’ils ont est destiné à leur alimentation », affirme le Dr Sangwe Clovis Nchinjoh, spécialiste en santé publique et formateur de médecins ruraux. Ce dernier a expliqué qu’au Cameroun, seulement 7% de la population a une assurance maladie. Le domaine sanitaire n’étant pas un domaine à prendre à la légère, pour le bien-être des populations, il propose la mise en place progressive du système d’assurance maladie : « Le gouvernement peut commencer par mettre en place ce système sur les enfants ou les femmes enceintes et l’étendre progressivement au reste de la population. Ce sont des choses qui ont été observées ailleurs. »

Il a également évoqué les enjeux culturels de cette situation des Camerounais. En effet, Jeunes et vieux n’ont pas été élevés pour inclure un régime d’assurance comme compagnon dans leur vie. Cela explique alors l'augmentation du nombre de personnes en mauvaise santé, car beaucoup ne sont pas conscients du potentiel d'épargne pour les problèmes de santé. Jusqu'ici, rien n’a été fait en ce qui concerne l’amélioration de l'assurance maladie communautaire au Cameroun. Le panel suggère, pour pallier le problème que la politique sociale aborde ce sujet critique et l'intègre dans la culture de la société. Seuls 36% de la population ont accès aux services de santé et la plupart vivent en milieu rural. Les gouvernements sont invités à décentraliser les structures de santé pour permettre l'accès aux hôpitaux.