Route Ebolowa-Akom Il-Kribi : le démarrage des travaux repoussé
Dernière mise à jours il y'a 2 moisAnnoncé par le chef de l'État pour 2024, le démarrage des travaux de la route Ebolowa-Akom Il-Kribi a été reporté à 2025. Et pour cause, le retard de la signature de la deuxième convention de financement et sa mise en vigueur. Une situation qui, selon le gouvernement camerounais entrave la collecte de fonds auprès du partenaire financier.
Lire aussi : Accès à l’électricité : le septentrion, parent pauvre
Le démarrage des travaux de la route Ebolowa-Akom Il-Kribi qui s'étend sur 179,2 km, tel qu'annoncé par Paul Biya pour 2024, ne sera finalement pas effectif. En effet, le projet a été reporté au premier semestre 2025 par le ministre des Travaux publics lors de la revue des projets routiers du troisième trimestre de l'année en cours, qui s'est tenue à Yaoundé. D'après le rapport qui y est lié, le projet fait face à des problèmes financiers en raison des démarches administratives nécessaires pour obtenir des fonds auprès du bailleur international. « La principale contrainte est la signature et mise en vigueur de la deuxième convention de financement. », peut-on lire. Il est nécessaire d'obtenir l'accord de l'assureur du prêt de la Standard Chartered Bank of London, UK Export Finance (UKEF), l'agence de crédit à l'exportation du Royaume-Uni, avant de pouvoir signer.
En détail, cette suspension intervient plus d'un an après que le président de la République a autorisé le ministre de l'Économie, de la Planification et de l'Aménagement du territoire (le 4 août 2023) à conclure un accord de prêt d'un montant de 198 820 547 euros, soit environ 130,4 milliards de Fcfa, avec la Standard Chartered Bank de Londres, pour financer la construction de la route Ebolowa-Akom II-Ebolowa. Ce prêt est garanti par UK Export Finance. Plus tard, le financement de ce projet a été renforcé en accordant un prêt supplémentaire de 7,8 milliards de Fcfa à cet opérateur, ce qui a donné un total de 138,232 milliards de Fcfa. Jusqu'à présent, aucune progression n'a été constatée dans la procédure demandée par l'emprunteur. Ainsi, la convention est toujours en attente malgré la signature du décret présidentiel.
Concrètement, le bailleur de fonds international a demandé à l'État du Cameroun que le constructeur italien ICM Construction Ltd, (dont le projet avait été attribué à la suite de la visite d'État de Paul Biya en Italie du 20 au 22 mars 2017), respecte les normes environnementales avant de signer la convention de financement nécessaire pour lancer les travaux. Une démarche ayant déjà pris plus de 2 ans, ce qui a perturbé le calendrier de ICM qui avait pourtant annoncé lors de la signature de la convention d'adjudication avec l'État que les travaux de cette infrastructure seraient lancés au deuxième semestre 2022.
Toutefois, afin d'accélérer la poursuite de ce projet d'envergure, les autorités publiques prévoient de continuer à travailler avec Standard Chartered Bank de Londres. Le Mintp prévoit donc d'achever les tâches demandées par le bailleur de fonds au cours du quatrième trimestre 2024 ; de mettre en place une mission de contrôle dès le 1er octobre prochain ; et d'espère signer la Convention de Financement au cours du premier semestre 2025 et la mettre en œuvre.
Au niveau national, ce nouveau retard prolonge la longue attente des acteurs économiques qui espèrent investir dans cette infrastructure promise par le Président depuis 2011 (lors du comité agropastoral) afin de stimuler davantage les échanges commerciaux dans la zone des trois frontières, qui comprend le Cameroun, le Gabon et la Guinée équatoriale, depuis le port de Kribi. Il s'agit de 13 ans d'attente. Malgré l'absence de chiffres précis pour ce marché commun particulier, il est important de souligner que de nombreux volumes de marchandises sont échangés entre ces trois pays. Selon les données de l'Institut national de la Statistique (INS) du Cameroun, en 2023, le Gabon et la Guinée Equatoriale ont consommé un total de 52,4 mille tonnes de marchandises du Cameroun pour une somme totale de 42,8 milliards de Fcfa, devenant ainsi les 5e et 8e clients africains, respectivement. D'autre part, ils ont apporté 125,8 mille tonnes de marchandises à la première puissance économique de la Cemac, pour un chèque commun de 55,3 milliards de Fcfa (6e et 10e fournisseurs africains du Cameroun).
Floyd Miles
Actually, now that I try out the links on my message, above, none of them take me to the secure site. Only my shortcut on my desktop, which I created years ago.