Lors de sa réunion du 6 février 2023 à Washington, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a annoncé l'approbation de l'accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) de 324 millions de droits de tirage spéciaux (DTS) en faveur du République du Congo. Approuvée le 21 janvier 2022, la finalisation de cet accord a permis à l’institution de Bretton Woods de confirmer immédiatement le versement de 64,8 millions de DTS (87 millions de dollars) soit 53,28 milliards de FCFA.

 Selon le FMI, 4 critères de performance sur 5 liés au budget et à la situation de la dette n'ont pas été respectés, certains de manière substantielle. « Les critères de réalisation à fin juin sur le solde primaire non pétrolier et le financement intérieur net n’ont pas été respectés en raison de l’augmentation des subventions aux carburants qui n’ont pas été compensées par les avances de dividendes liées au pétrole. Le critère de réalisation du plafond zéro sur la nouvelle dette extérieure non concessionnelle a également été largement dépassé car, dans le cadre du processus de régularisation des arriérés, la dette en monnaie locale a été convertie en dollars américains », a expliqué, M. Bo Li, Directeur général adjoint et Président par intérim du CA du FMI.

De bonnes perspectives pour le Congo !

 Afin d'atteindre une croissance plus élevée, plus résiliente et inclusive, le gouvernement congolais a fixé certains critères pour le programme, notamment les achats, le financement, la gestion de la dette et une augmentation de 5% des produits pétroliers. L’essence est alors passée de 595F à 625F et le diesel de 475F à 500F. En accordant ce prêt à ce pays de la CEMAC, l'institution financière parie sur une reprise économique qui va continuer à se renforcer, malgré les risques importants qui subsistent dans l'environnement mondial incertain et les séquelles du conflit russo-ukrainien.

Voici comment le FMI justifie des perspectives économiques favorables pour 2023 : « une amélioration de la production pétrolière et des dépenses publiques de développement. À moyen terme, le rôle du secteur privé non pétrolier devrait croître parallèlement aux niveaux d’emploi et de revenu. L’inflation alimentaire devrait décélérer vers les objectifs d’inflation de la Cemac à mesure que les prix alimentaires internationaux baissent », projette le FMI.

Rappelons que l'accord entre le Congo et le FMI inclut le programme 2003 dans le cadre de la FEC. A terme, le pays devrait bénéficier d'environ 455 millions de dollars, soit 278 milliards de FCFA.