Camercap-Parc a préparé une analyse du problème d'indépendance de la BEAC basée sur les événements actuels dans les domaines de l’émission des devises, la stabilité des devises, et la maîtrise de l’inflation. « Au-delà des aspects techniques et technocratiques, quel rôle une banque centrale tient ou devrait tenir dans une économie quant à l’objectif global et final de développement ? Et ce, particulièrement dans des pays pauvres comme ceux de la zone Cemac, dont le Cameroun ». Des discussions sont en cours concernant la souveraineté monétaire des pays de la CEMAC. Le Cameroun et les autres appartenances régionales de la zone CFA leur imposent des politiques monétaires supranationales et contrôlées « officiellement » par la BEAC. « Les évolutions certes contrastées dans la zone UEMOA intégrée dans la CEDEAO, même si elles n’ont pas totalement abouti indiquent la voie. L’avenir du Franc CFA est dans un cul de sac et sans lendemain », dit le Camercap-Parc outragé. A cet effet, ce centre analytique offre au Cameroun de « faire un choix » et de << l’assumer>>. Cette vision était déjà pensée dans le Dsce, mais n'a pas vu le jour au cours de la dernière décennie. « La SND30 ne devrait donc plus rater cette opportunité », a-t-il ajouté.

Aujourd'hui, une pénurie de pièces et de petites coupures provoque une inflation artificielle. Malgré la déclaration de la BEAC pour y remédier (mobiliser les signes monétaires de certains centres de certains pays vers d’autres où ce problème est signalé), le phénomène s'est accentué de jour en jour. « Oui, les Chinois exportent les pièces de monnaie de la zone CFA, mais pourquoi ces Chinois ne sont pas friands de Cents américains ou des Centimes d’Euros ? (…) Cherchons l’erreur ». Pour parler de l’origine de l’inflation actuelle, Le Cameroun devrait représenter près de la moitié de l'inflation de la CEMAC (3,2 points de pourcentage à fin juin 2022). L'épicerie et les boissons non alcoolisées sont le principal marché à maintenir une tendance à la hausse. Pour Camercap-Parc, la source de l'inflation dans la région est l'accès très limité au crédit, notamment pour les ménages. « À notre humble avis, le levier le plus efficace contre l’inflation reste le soutien à la production (augmentation des quantités disponibles sur le marché) et la facilitation des échanges par la mise à disposition en quantités suffisantes des signes monétaires nécessaires ayant cours légal. Et ce, en attendant le développement de la culture des paiements électroniques »

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