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Projet Viva-Bénoué : des mesures gouvernementales.

Dernière mise à jours il y'a 2 ans

Dans le cadre du projet Viva-Bénoué, le gouvernement veut aménager 800 hectares de terres cultivables en 2023. Ce qui signifie un pas de plus vers l’implémentation de la politique d’import-substitution. Seulement, au regard des objectifs de 11 000 hectares à atteindre au bout de sept ans, et du souci urgent de limiter les importations des produits alimentaires à l’instar des céréales, c’est une entrée en matière assez timide.

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La première session du groupe régional de suivi technique du Projet d’amélioration et de valorisation des investissements dans la Vallée de la Bénoué (Viva-Bénoué) s’est tenue le 15 mars 2023 à Garoua sous la directive du gouverneur de la région du Nord Jean Abate Edi’i. « Nous passons à la phase active qui consiste effectivement à pouvoir mettre en place, les outils devant améliorer la production agricole dans le Bassin de la Bénoué », a-t-il déclaré avec assurance.

Globalement, Viva Bénoué, logé au ministère de l’Economie de la Planification et de l’Aménagement du territoire(Minepat), vise l’aménagement du périmètre Lagdo I sur la rive droite de la Bénoué (5 000 ha) et du périmètre Lagdo II sur la rive gauche (5 000 ha), dans les arrondissements de Lagdo, Tcheboa, Garoua 3. Le projet est financé à hauteur de 152,6 milliards de FCFA soit 4,132 milliards de l’Etat du Cameroun ; 30,668 milliards de F représentant l’apport des autres partenaires et 117, 8 milliards de la part de la Banque mondiale. Dans le détail, ce projet vise à fournir des services d'irrigation et de drainage aux agriculteurs pour améliorer la production agricole, renforcer la lutte contre le changement climatique et augmenter les revenus. Le projet vise à produire 90 milliards de FCFA et à créer plus de 26 000 emplois.

Pour cette année, le Cameroun veut aménager 800 hectares de terres cultivables, selon Mohamat Habibou, coordonnateur du projet. Pour des raisons diverses, cette entrée en matière est plutôt légère. Premièrement, les perspectives de cette année ne représentent qu’environ, le 1/14e de ce qui se doit d’être réalisé ; c’est-à-dire, l’aménagement de 10 000 hectares de terres et la réhabilitation de 1 000 autres hectares existants. En supposant ce rythme de travail après l'aménagement du premier périmètre, prévu début 2024, il sera difficile pour le secteur public d'atteindre les résultats escomptés en sept ans.

Pourtant, le Cameroun si durement touché par les coûts d'importation des céréales, du riz et du maïs, chacune respectivement à 10,3 %. 5,4% et 0,2% des importations totales en 2021 (3,871 milliards) devrait plutôt accélérer des projets comme celui-ci pour mettre en place des politiques de substitution aux importations. Pour l'instant, il n'y a pas de détails sur les surfaces qui seront aménagées à cet effet dans cette phase initiale. Toutefois, « nous avons essentiellement passé toutes les étapes de passation de marché. En ce moment, nous attendons la proposition de contractualiser les entreprises et nous pourrons également commencer à travailler dès cette année 2023 », projette le coordonnateur du projet Viva-Bénoué.

 

 

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Ophelie Ada Zoa
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