En effet, le canal de Suez, qui voit passer environ 10 % du commerce maritime mondial et représente l'une des premières sources de devises pour Le Caire, est présenté comme un véritable symbole national pour l’Egypte. Faut dire que le 20 décembre dernier, le Parlement égyptien a donné son accord de principe à un projet de loi visant à créer un "Fonds du canal de Suez" qui pourra "exercer différentes activités économiques comme la création de sociétés d'investissement et l'achat, la vente, la location, l'émission d'obligations". Un projet de loi qui alarme l'opinion publique qui redoute que la souveraineté de l'Égypte sur le canal soit remise en question, alors que le pays est étranglé par une dette extérieure de 150 milliards de dollars et a déjà dévalué sa monnaie de 57 % depuis mars.

Il faut préciser déjà qu’en juillet, le canal de Suez a enregistré un bénéfice record de 7 milliards de dollars. Une enquête sur le projet a eu lieu lorsque l'Égypte a demandé l'aide du Fonds monétaire international (FMI), prêt approuvé à hauteur de 3 milliards de dollars sur 46 mois à la mi-décembre. Ce soutien financier a été fourni en échange de programmes visant à "maintenir la stabilité macroéconomique" et à "ouvrir la voie à une croissance durable, inclusive et tirée par le secteur privé". Ces mesures doivent également pouvoir réduire la dette publique "tout en augmentant les dépenses sociales".

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