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Polémique autour du référendum constitutionnel au Tchad.

Dernière mise à jours il y'a 11 mois

Face à la rigidité des lignes de fracture entre le gouvernement de transition, une partie de l’opposition et la société civile, le nombre de votants, dans un contexte d’appels au boycott et de coalition pour le « non », est très scruté par les partis après le vote du 17 décembre 2023.

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Ce referendum est d'un enjeu hautement stratégique car il déterminera la vie politique du pays pour les prochaines années.

Dans le détail, ce referendum permettra  de mettre un terme à la transition politique en cours au Tchad depuis le décès au front, en avril 2021, du Maréchal Idriss Déby Itno. Et si la nouvelle loi fondamentale est adoptée, elle autoriserait le général Mahamat Idriss Déby fils à se présenter à l’élection prévue fin 2024.

Le nœud de la polémique est que les partisans du oui, menés par le premier ministre Saleh Kebzabo, défendent un Etat unitaire décentralisé, tant dis que  les promoteurs du non, portés par l’opposant Ngarlejy Yorongar, se disent favorables à un régime fédéral. D’autres par contre ont appelé au boycott.

Faut dire que la nouvelle Constitution, si elle est adoptée, consacrera un Etat unitaire décentralisé. Le texte soumis à référendum prévoit, entre autres, la création de collectivités autonomes avec des assemblées locales élues, le retrait du chef de l’Etat de la présidence du Conseil supérieur de la magistrature, la limitation des mandats présidentiels à deux quinquennats.

Des offres auxquelles souscrivent l’ancien parti au pouvoir, le Mouvement patriotique du salut (MPS), et les mouvements politico-militaires signataires de l’accord de Doha qui   appellent tous  à voter pour le "oui"  à la nouvelle Constitution. D'ailleurs, pour le porte-parole du MPS, Jean-Bernard Padaré, « la fédération risque de semer la division dans un pays déjà fragmenté ».

 Le référendum constitutionnel est aussi un moyen de garantir plus de « stabilité », selon l’ancien rebelle Abdallah Chidi Djorkodeï, désormais à la tête du Parti pour la réforme et l’indépendance économique (PRIE).

 Selon nos confrères du journal le monde, les voix dissidentes au référendum ont en revanche critiqué unanimement l’organe chargé d’organiser le référendum, la Conorec. L’opposition l’a accusé de manquer de neutralité. Relevons que cet organe est dirigé par le ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la bonne gouvernance, Limane Mahamat.

Dans ce foisonnement d’avis, le taux de participation semble être devenu le principal arbitre. Car, au-delà du résultat qui reste attendu, il sera le seul indicateur susceptible de renseigner véritablement sur l’engouement réel des Tchadiens et Tchadiennes à suivre la trajectoire qu’entendent tracer les autorités actuelles du pays dès 2024.

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bernardo carlos ndjomo
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