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Pêche : Le Cameroun s’arrime aux exigences internationales

Dernière mise à jours il y'a 2 mois

Le ministère de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia) vient de publier la liste de 39 navires autorisés à pêcher dans les eaux camerounaises et sous pavillon camerounais en haute mer en 2024.

Lire aussi : Surveillance maritime: L’Union Européenne vient en aide au Cameroun

La liste des 39 navires autorisés à pêcher dans les eaux camerounaises et sous pavillon camerounais en haute mer en 2024 vient d’être publiée par le ministère de l'Élevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia). Selon le Minepia, ces licences ont une durée d'un an et leurs détenteurs doivent déposer leurs produits au Cameroun.

Quatre d'entre eux pêchent en haut (sur des chalutiers de 30 à 50 mètres pour des marées de 10 à 15 jours) et 35 pêchent en bord de mer (pratique par tout navire ne s'absentant du port que pour moins de 4 jours par jour). En détail, il y a 30 licences pour la pêche du poisson, 7 pour la pêche des crevettes et 2 pour la pêche industrielle.

À travers la publication de la liste des navires autorisés à pêcher en 2024, le gouvernement dit « opter pour la transparence dans la gestion des activités de pêche, le suivi, le contrôle et la surveillance des activités de pêche, de ses navires et à l’amélioration de la traçabilité des produits de pêches ». C'est l'une des exigences internationales, en particulier celle de la Charte mondiale pour la transparence des pêches, qui est un ensemble de mesures visant à faire sortir la pêche de l'ombre et à assurer la sécurité et la santé des océans.

En janvier 2023, l'Union européenne (UE) a infligé au Cameroun un « carton rouge » pour son manque de collaboration dans la gestion responsable des ressources marines. L'Union européenne avait reproché au Cameroun de continuer à enregistrer des navires de pêche qui opèrent en dehors de ses eaux sans obtenir de suivi de leurs activités.

Le gouvernement a été encouragé par cet avertissement à renforcer ses mesures contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée. Afin de renforcer sa lutte contre la pêche INN, le pays a récemment approuvé le Protocole modifié de l'Accord de Marrakech de l'Organisation mondiale du commerce. L'amendement inclut notamment l'Accord du 17 juin 2022 concernant les subventions à la pêche dans l'annexe 1 A, dans le but de limiter les subventions accordées aux activités de pêche qui contribuent à la surpêche et compromettent la préservation des ressources marines. Le Cameroun cherche également à obtenir des financements du fonds sur la pêche de l'OMC pour améliorer la gestion halieutique et favoriser une exploitation durable des ressources marines en prenant ces mesures.

Selon les données officielles, le Cameroun perd 20 milliards de FCFA par an en raison de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, qui met en péril la pérennité des stocks de poisson et fragilise l'écosystème marin. De plus, d'après le rapport de l'Institut national de la statistique (INS) sur le commerce extérieur du Cameroun en 2023, le pays a acheté 234 572 tonnes de poissons pour un montant de 182,5 milliards de FCFA. Ces importations connaissent une diminution de 3% en volume et de 10% en valeur par rapport à l'année précédente. Il y a donc eu une légère diminution du déficit entre la production et la demande, passant de 270 000 tonnes à 500 000 tonnes par an.


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Ophelie Ada Zoa
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