Lancé depuis 2016 à l’initiative des Chefs d’Etat Kenyan et Sud-africain, le plan de création d’une compagnie panafricaine suit son cours. Après la signature des conventions-cadres organisant leur partenariat en novembre 2021, les deux compagnies parachèvent leurs plans de restructuration.

Dans une réponse envoyée par courriel au quotidien économique anglophone Business Daily, Kenya Airways précise que « les deux compagnies aériennes finalisent leurs plans de restructuration qui devraient être achevés d'ici 2024. La restructuration est un processus important qui, une fois finalisé, conduira à la formation du transporteur aérien panafricain en 2024 ».

Le projet de création d’un transporteur panafricain détenu par Kenya Airways et South African Airways a été évoqué pour la première fois, il y a environ trois ans. En effet, cette idée de création de ladite compagnie, dans laquelle les deux transporteurs conserveront leurs personnalités juridiques, s’inscrit en droite ligne de la mise en œuvre de la Zlecaf. Cela aura pour avantage d’offrir aux deux transporteurs de nouvelles opportunités de trafic en Afrique, comme ailleurs dans le monde. Hormis les hubs aériens prévus pour Nairobi et Johannesburg, les deux entreprises pourraient recruter un troisième membre en Afrique de l’Ouest afin de consolider leur présence dans cette région.

La direction de Kenya Airways a annoncé le 27 mars lors d’un briefing aux investisseurs une perte nette de 38,26 milliards de shillings (269 millions d’euros) pour l’exercice 2022, citant notamment la forte hausse des cours du carburant (+ 160 %) constatée au cours de l’année écoulée. Une situation financière qui n’est guère plus reluisante du côté de la compagnie nationale sud-africaine, en grande difficulté depuis de nombreuses années. Cette résolution de création d'une compagnie aérienne panafricaine est donc en quelque sorte une bouée de sauvetage pour les deux structures.