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Marché des titres publics: la RCA est en difficulté depuis le début de l'année.

Dernière mise à jours il y'a 7 mois

La République centrafricaine a du mal à convaincre les investisseurs.

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Depuis le début de l'année, les émissions d'OTA et de BTA de la République centrafricaine ne semblent pas séduire les investisseurs sur le marché des titres publics de la Banque des Etats de l'Afrique Centrale(BEAC). En effet, Bangui n'a réussi à lever que 11,2 milliards FCFA sur un besoin exprimé de 25 milliards FCFA à travers 4 adjudications d’OTA et un abondement ; ce qui entraîne un taux de souscription inférieur à 50 %. Ce pays est donc dans une situation difficile car il a tout misé sur le marché domestique pour financer son besoin de trésorerie de 200 milliards FCFA en 2024.

Il est difficile de comprendre l'hésitation des investisseurs étant donné que Bangui est le Trésor qui ne sollicite pas beaucoup sur ce marché. Par ailleurs, il est paradoxal que Bangui soit également ce trésor dont les investisseurs exigent des taux de rendement les plus élevés. Pourtant, le pays d'Archange Faustin Touadera a honoré toutes ses obligations en matière de paiement de la dette, qui s'élèvent à 6,79 milliards de FCFA sur ce même marché.

Il est possible que les investisseurs soient réticents en raison d'une perception élevée du risque dans ce pays de 5,5 millions d'habitants qui a connu des crises successives depuis 2013, date de la guerre civile. La crise de la COVID-19 a contribué à l'intensification des conflits armés dans le pays, mettant en péril sa stabilité macroéconomique. Cela ajouté à un contexte général de durcissement des conditions d'emprunt sur le marché marché régional de la dette par la banque centrale. En poursuivant cette tendance, il serait difficile pour le pays de Faustin Archange Touadéra de réunir tous les 200 milliards FCFA nécessaires pour combler son déficit de Trésorerie en 2024.

Bangui a récemment demandé à Bloomfield, une agence de notation ivoirienne, de l'aider dans son processus de notation afin de lisser son profil émetteur. L'objectif de cette évaluation est de donner à Bangui une méthode d'évaluation des risques qui sera présentée aux investisseurs locaux pour qu'ils puissent mobiliser plus efficacement les fonds nécessaires au financement de l'économie centrafricaine. Selon le ministre centrafricain des Finances Hervé Ndoba, « L’enjeu de la notation financière est considérable pour un pays comme la RCA dont les besoins de finances sont immenses. Car bien qu’il ne s’agisse que d’une note que donnera l’agence de notation Bloomfield Investment Corporation, leader du domaine en Afrique francophone, celle-ci influera de façon très importante les investisseurs dans leurs choix de supports financiers en faveur du pays. En d’autres termes, une bonne note permettra à la RCA de trouver facilement des investisseurs pour la construction des infrastructures nécessaires au développement inclusif du pays ».

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Ophelie Ada Zoa
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