Selon le rapport des opérations que vient de rendre public la BEAC, la Centrafrique  n’a pu obtenir que 3,892 milliards de FCFA, soit un taux de souscription de 31%. Sevrée des aides budgétaires de ses partenaires traditionnels comme le FMI et la Banque Mondiale, Bangui mise sur les emprunts en monnaie locale pour financer son déficit. C’est donc un coup dur pour ce pays qui fait face aux multiples difficultés liées au conflit en Ukraine, à la montée des prix, et à la rareté des produits importés.

Notons que La Centrafrique est présente sur le marché des titres de la cemac depuis 2011 et n’a pas encore enregistré de défaut. En  Fin 2022, le taux moyen appliqué à ses opérations était de 8,88% sur les BTA et 10,95% sur les OTA soit les taux les plus élevés du marché.

À la recherche de 12,5 milliards FCFA, le pays a émis il y’a une semaine des Obligations du Trésor Assimilables(OTA) d’une maturité de 4 ans rémunérées à 6,50%.

L’argent se fait rare sur le marché domestique de la dette publique en zone Cemac car les investisseurs ont durci leurs exigences vis-à-vis de tous les émetteurs de la sous région, y compris le Cameroun, évoquant comme raison  la trop forte concentration de l’encours des dettes sur les investisseurs-banques qui détiennent 77,7%.