Marché des cosmétiques : les limites à ne pas franchir.
Dernière mise à jours il y'a 1 ansLe Cameroun vise à réduire puis à éliminer l'utilisation du mercure dans les produits de blanchiment de la peau, conformément aux engagements pris en ratifiant la Convention de Minamata le 18 décembre 2018.
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Cet accord international prévoit, entre autres, de limiter et d'éliminer progressivement l'utilisation du mercure dans divers produits et procédés, dans le but de protéger la santé humaine et l'environnement des effets nocifs de ce métal.
Une limite de 1 mg/1 kg (1 ppm) pour le mercure dans les produits éclaircissants pour la peau a été fixée. Cependant, au Cameroun, certains de ces produits en circulation dépassent largement cette limite. « Beaucoup contiennent jusqu’à 100 fois la quantité autorisée. Des molécules qui doivent être contrôlées par les pharmaciens se retrouvent dans les produits cosmétiques. Pourtant, celles-ci décapent la peau. Or, le décapage de la peau est l’effet secondaire de certaines molécules médicamenteuses qui, au fil du temps, expose la peau à de nombreuses maladies telle que le cancer », indique le ministère de la Santé publique (Minsanté).
Le mercure est considéré par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) comme l'un des 10 produits chimiques ou groupes de produits chimiques qui constituent un problème majeur de santé publique, en particulier ceux qui peuvent causer le cancer de la peau. Les experts mettent en garde contre l'ingestion de certaines de ces substances qui peut entraîner le diabète, l'obésité, l'hypertension, une insuffisance rénale et hépatique, en plus de troubles cutanés. En août 2022, le ministère de la Santé a interdit l'importation, la fabrication et la vente de cosmétiques et de produits de soins personnels contenant des substances telles que le mercure pour des raisons de santé publique. Cependant, ils sont toujours en circulation et malgré les avertissements des autorités, certains consommateurs ne sont pas conscients des dangers que représentent ces produits nocifs.
Visant à assainir le secteur des cosmétiques dans le cadre d'une campagne de lutte contre le mercure, une équipe du ministère de la Santé a effectué une descente dans les usines qui fabriquent, stockent et vendent des cosmétiques dans les régions du centre, du sud et du littoral du 15 au 30 juillet dernier. L'on apprend que le but de ces descentes était, entre autres, d'examiner la composition des produits fabriqués, stockés et/ou vendus. Mais aussi et bien plus à retirer du marché les produits impropres à la consommation et à prélever des échantillons pour analyse si nécessaire.
Floyd Miles
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