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Lutte contre la pollution : le Cameroun veut réduire les importations automobiles.

Dernière mise à jours il y'a 1 ans

Les autorités publiques, avec l'aide du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), veulent réduire le nombre de voitures qui entrent au Cameroun pour limiter leur impact sur l'environnement et la santé.

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L’objectif visé par l’Étude sur l’analyse des types de véhicules importés au Cameroun, dont les résultats ont été présentés le 25 juillet 2023 à Yaoundé, est de limiter la pollution. Le parc automobile camerounais n’a de cesse de grandir et l'air devient de plus en plus pollué. Pour réduire les impacts environnementaux et sanitaires qui en résultent, le ministère des Transports, avec le soutien du Programme des Nations unies pour l'environnement, a annoncé que, « dans les prochains mois », l’importation des véhicules légers de plus de 5 ans et des camions de plus de 10 ans sera interdite.

Dans le cadre de cette étude, le Cameroun mettra en œuvre des mesures visant à favoriser l'importation de véhicules « plus propres et plus efficients », sachant que ces derniers représentent en moyenne 6% des émissions de gaz à effet de serre. Un diagnostic du parc automobile et des types de carburants utilisés a avant cela été effectué. Dans le détail, il s'agissait de dresser un inventaire précis des véhicules légers sur les routes du pays et de créer une carte de consommation d'énergie pour estimer les émissions annuelles moyennes de CO2.

Cette étude a révélé plusieurs aspects. En moyenne, 30 000 voitures et camionnettes sont immatriculées au Cameroun chaque année. La plupart de ces véhicules sont des véhicules d'occasion, dont la plupart ont plus de 15 ans et dont « certains ayant dépassé leur durée de vie utile ». La principale source d'énergie est l'essence (plus de 75 % des véhicules) et la marque la plus utilisée est Toyota. Un autre problème est qu'il n'y a pas de limite d'âge ou d'autres restrictions à l'importation de voitures d'occasion.

Pour pallier ce problème, quelques recommandations ont été formulées au terme de cette étude. Entre autres : la limitation de l’âge des véhicules importés, l’arrimage de la collecte des données sur les véhicules au référentiel de l’initiative mondiale pour les économies de carburant (GFEI) ; la mise en place d’un système de bonus-malus visant à attribuer un rabais à toute acquisition d’un véhicule ayant un taux d’émission de CO2 inférieur au seuil de référence.

« Nous devons œuvrer ensemble, pour l’amélioration de la qualité de l’air dans nos villes et pour la réduction des gaz à effets de serre en général », a exhorté le ministre des Transports, Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè. Et d’ajouter : « A quoi servirait-il d’homologuer des véhicules utilisant les énergies peu polluantes si ces énergies ne sont pas disponibles sur tout l’espace national et en quantité suffisante ?» ; c’est dire qu’il faut par ailleurs adopter des mesures fiscales en rapport avec les types de carburants utilisés.

Autre constat, les voitures d'occasion débordent dans le parc automobile camerounais mieux, le parc automobile camerounais est constitué à 96%de voitures d'occasion. Or, plus un véhicule est ancien, plus il émet de gaz à effet de serre.

« Nous sommes au cœur de la problématique du réchauffement climatique et de la réduction des gaz à effet de serre dans les secteurs des transports. La mobilité est importante. Pour se déplacer on a besoin des véhicules et ces véhicules sont une source importante de production des gaz à effet de serre. Au niveau international, il y a une initiative qui s’appelle GFEI, visant à encadrer ou à promouvoir la réduction de la contribution du secteur automobile dans la production des gaz à effet de serre. Dans cette optique, le Ministre des Transports a sollicité l’appui de l’UNEP qui est un organisme de l’ONU qui travaille sur le climat et l’environnement, afin de l’accompagner pour essayer de comprendre comment les véhicules contribuent, à quel niveau on situe la contribution des véhicules à l’émission des gaz à effet de serre», s’était ainsi exprimée Valérie Ongolo Zogo, Conseiller technique n°1 au Ministère des Transports le 13 octobre 2023 à Yaoundé, lors de l’Atelier  sur l’«Analyse des types de véhicules importés au Cameroun et examen des politiques visant à promouvoir l’importation des véhicules moins polluants ».

L'objectif était d'étudier la contribution des véhicules dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Plus précisément, il était question d'évaluer leur niveau de consommation d'énergie ainsi que les moyennes annuelles d'émission de CO2. Dans le cadre de sa lutte contre le changement climatique, le Cameroun envisage d'importer des voitures ayant un faible impact sur l'environnement.

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Ophelie Ada Zoa
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