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Lutte contre la pollution dans le transport maritime.

Dernière mise à jours il y'a 1 ans

Comment décarboner le secteur maritime en Afrique ? Telle est la question récurrente et plus que jamais d’actualité posée pour résorber le problème de pollution.

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Évalué à 25% du total mondial des émissions, le secteur maritime se positionne juste derrière le secteur de l’énergie et devant l’industrie en termes de pollution. En effet, l'impact écologique du transport maritime représente une part non négligeable de la pollution et des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Le secteur maritime pollue à la fois l'air et l'eau des mers et océans. L'Organisation maritime internationale (OMI) estime que les émissions de dioxyde de carbone provenant du transport maritime en 2012 étaient de 2,2 % des émissions mondiales dues à l'activité humaine et s'attend à ce qu'elles augmentent de 50 à 250 %, d'ici 2050 si aucune mesure n'est prise.

Dans le but de lutter contre ce phénomène à impact planétaire, le Ghana, l’un des pays fortement impliqué, a récemment accueilli une grande conférence sur le sujet afin de trouver des solutions.

Dans les détails, la décarbonation du secteur maritime, encore très en retard par rapport à d'autres, progresse à pas comptés. Faut dire que le mardi 22 mars 2023, les négociateurs du Parlement et du Conseil européens sont  parvenus à un accord en matière de carburants renouvelables et à faibles émissions de carbone dans le cadre du paquet « Fit-for-55 ».

Cet accord fait état de ce qu’à partir de 2025, les émissions des navires devront être progressivement réduites : d'abord de 2 % par rapport à 2020, puis de 6 % à partir de 2030, de 14,5 % à partir de 2035, de 31 % à partir de 2040 et de 62 % à partir de 2045, pour finir à au moins 80 % à partir de 2050. Cette mesure s'appliquera aux navires disposant d'une jauge brute supérieure à 5 000, théoriquement responsables de 90 % des émissions de CO2, et à toute l'énergie utilisée à bord des bateaux dans ou entre les ports de l'Union. Elle concernera aussi 50 % de l'énergie utilisée lors des voyages à partir de ports situés hors Union européenne vers ces derniers ou dans les régions ultrapériphériques.

Les émissions polluantes autres que le CO2 (méthane et oxyde d'azote) seront également soumises à l'obligation d'achats de quotas à partir de 2027 : les navires fonctionnant au gaz naturel liquéfié (GNL) devront donc eux aussi payer pour ce qu'ils émettent.

Précisons que le commerce intercontinental de l’Afrique est lourdement tributaire des navires et des ports. Si le continent représente quelque 2,7 % du commerce mondial en valeur, il contribue bien davantage au commerce maritime mondial en volume, puisqu’il compte pour 7 % dans les exportations et 5 % dans les importations par voie maritime. Bien qu’un tiers des pays africains n’aient pas de littoral, le transport maritime reste le principal moyen d’accès au marché mondial.

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bernardo carlos ndjomo
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