Ce séminaire intervient dans le cadre de la campagne nationale pour la promotion de la culture de la cybersécurité et la sensibilisation à l’utilisation responsable des réseaux sociaux, engagées en 2020 par le Minpostel. Pour Minette Libom Li Likeng, « les hommes de médias jouent un rôle très déterminant dans les dispositifs démocratiques pour informer et accompagner les populations. (…) Quand ils seront sensibilisés, nous aurons fait un pas vers l’avant et nous pourrons avoir des camerounais biens outillés pour que nous nous engagions dans cette transformation digitale. » Ce qui permettra de tordre le coup non seulement à la désinformation mais également à ses phénomènes voisins : attaques virales, fuite des données, piratages des sites internet via des logiciels.

En effet, la propagande, la désinformation et les intox peuvent polariser l'opinion publique, promouvoir l'extrémisme violence et les discours haineux et en fin de compte, saper les démocraties et réduire la confiance dans les processus démocratiques. Cependant, il importe de relever la différence entre la désinformation : Informations fausses et délibérément créées pour nuire à une personne, un groupe social, une organisation ou un pays ; La mésinformation : Informations fausses mais non créées dans l'intention de nuire et la mal information: Informations basées sur la réalité, utilisées pour infliger un préjudice à une personne, un groupe social, une organisation ou un pays.

Ce forum de sensibilisation a été l'occasion pour Valentin Siméon Zinga, président de 2MC de tirer la sonnette d'alarme pour que les journalistes  prennent conscience de l’importance de la pratique du métier tout en respectant l’éthique et la déontologie. Car, « à l’ère de la ‘’génération tête baissée’’, il est important pour les journalistes de faire attention car non seulement ils ne sont plus les seuls à produire les informations, mais ils sont concurrencés par les lanceurs d’alertes, les influenceurs, les organisations qui produisent elles-mêmes des contenus. Dans cet écosystème, il est bon que le journaliste garde la pertinence et la singularité de sa fonction qui tient à un certain nombre de principes tel que la sacralité des faits… Ne jamais perdre de vue le recul, le recoupement, la vérification, l’équilibre qui sont les piliers même de l’exercice de notre métier ».