Fort de sa note de 27/100 sur l’échelle de 0 (très corrompu) à 100 (très propre), le Cameroun se classe désormais à la 34e position en Afrique et à la 140e place mondiale parmi 180 États évalués. Cette progression représente une hausse d’un point et deux places par rapport au classement de 2022, où le pays était classé 142e dans le monde et 34e en Afrique avec un score de 26/100.

Au niveau sous régional, le Cameroun conserve sa position de deuxième pays le moins corrompu de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), derrière le Gabon, qui occupe la première place avec un score de 28/100, se classant ainsi à la 32e en Afrique et la 136e mondiale. Le Cameroun devance la République centrafricaine (149e dans le monde), le Congo (158e), le Tchad (162e) et la Guinée équatoriale (172e).

Pour lutter efficacement contre cette gangrène sociale, le Fonds monétaire international (FMI), dans son récent « Rapport d’assistance technique-diagnostic de la gouvernance et de la corruption », estime qu’il faudrait adopter et mettre en application le texte particulier prévu par la loi, en prenant soin d’y inclure les précisions sur les éléments de définition des bénéficiaires effectifs, la désignation claire ou la précision des responsabilités des entités responsables de la collecte, la décentralisation des informations, la vérification des informations et l’application des sanctions, ainsi que les règles particulières concernant les personnes politiquement exposées (PPE).

Le rapport annuel de la Commission nationale anti-corruption (Conac) de 2022 souligne une année marquée par une intensification des activités traditionnelles d’investigation et de prévention de la corruption, ainsi que par des initiatives innovantes renforçant cette dynamique. En conséquence, le préjudice financier subi par l’État en raison de la corruption et des infractions assimilées a diminué de 39 milliards de FCFA en 2022 par rapport à 2021.