Logements sociaux : le calvaire des populations
Dernière mise à jours il y'a 1 moisMalgré les discours du Gouvernement dans le cadre de la lutte contre la vie chère, les logements sociaux demeurent un véritable luxe pour les populations qui ne savent d’ailleurs plus à quel saint se vouer.
Lire aussi : Coupures intempestives d’électricité : un frein aux activités commerciales
Les Ministres des Finances, Louis Paul MOTAZE et de l'Habitat et du Développement Urbain, Célestine KETCHA COURTES, ont signé, le 20 Septembre 2024, un document fixant les conditions d'acquisition d'un logement social, au rang desquelles, les plafonds des revenus mensuels des ménages. Les arrêtés contenus dans ces documents stipulent que l’accès aux logements sociaux dans les métropoles camerounaises obéit aux critères suivants : Avoir des revenus dont les plafonds sont fixés à 350 000 Fcfa par mois pour ce qui est de la location et 500 000 Fcfa par mois pour la cession. En ce qui concerne l’acquisition, les textes prévoient une sanction à l’encontre d’un acquéreur en cas de vente d’un logement social avant 10 ans d’occupation minimale.
Au regard de ces conditions de plus en plus drastiques, lorsque l’on parle des logements sociaux dans l’environnement camerounais, l’on a tendance à comprendre que le volet social c’est comme qui dirait, “un slogan ”. Obtenir un logement dans les camps d’habitation de la Société Immobilière du Cameroun (SIC) n’est pas l’apanage de tous les camerounais. Si déjà les conditions pour avoir accès aux dits Camps sont difficiles, autant dire que le citoyen lambda ne se sent pas concerné. Il ne lui reste donc plus que le choix de la location chez un particulier.
La question de savoir qui peut aller louer peut se poser même s’il ne s’agit pas de la question à 1 milliard de FCFA. En effet, beaucoup de propriétaires qui utilisent leurs maisons à des fins commerciales, mettent en avant le fait que les éventuels locataires doivent avoir une rémunération. Sinon, dans l’ensemble, c’est le propriétaire qui décide de qui peut louer sa maison, et peut de ce fait admettre une avance d’un ou de plusieurs mois selon son bon vouloir, mettant ainsi à mal ceux-là qui vivent déjà dans la précarité absolue.
Le taux de chômage au Cameroun aussi élevé qu’il est, les emplois mal-rémunérés, la négligence de l’Etat par rapport aux soucis de logement impactent inéluctablement sur les personnes qui ont pour leur lieu de résidence, un bail. Louer dans un environnement malsain, payer des sommes exorbitantes pour des taudis, accepter de louer à bas prix dans les zones marécageuses, voilà qui dicte l’attitude locative au pays de Célestine KETCHA COURTES.
De plus en plus, les particuliers se comportent en hors-la-loi. Les lois établies en la matière ne sont que des loisirs pour ces derniers qui les bafouent sans effusion de sang. Plusieurs d’entre eux ne savent même pas qu’ils doivent payer une taxe par rapport à cette activité qui est la leur. Ceux qui le savent et qui contournent les règles imposent un manque à gagner criard dans les caisses de l’Etat.
Le secteur des logements sociaux est encore un vaste chantier à discipliner, et ce ne sont pas les camps SIC qui sortent de terre et dont certains magnats s’accaparent, qui y mettront fin. Une meilleure politique mise en place pourrait pourtant alléger les charges fiscales des propriétaires afin que ceux-ci contribuent effectivement à l’aspect social des logements, en épargnant certaines souffrances telles que logements trop chers, conditions de vie précaires. Toujours est-il que pour l’heure, le locataire reste coincé entre le marteau de l’Etat et l’enclume du bailleur qui ne font rien pour que son calvaire cesse.
Donald OMOLOBINA
Floyd Miles
Actually, now that I try out the links on my message, above, none of them take me to the secure site. Only my shortcut on my desktop, which I created years ago.