Le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Togo et le Benin font partie des pays qui vont bénéficier des objectifs d’impact de la stratégie 2030 de l’Organisation non gouvernementale (ONG) Better Cotton. En effet, considéré comme secteur porteur par le Programme National d’Investissement Agricole (PNIA) et par le document de Stratégie de Développement du Secteur Rural (SDSR), le coton fait  partie du Plan directeur d’industrialisation du Cameroun et de la Stratégie de développement durable.

Les régions du Nord et de l’Extrême-Nord où est cultivé le coton, comptent plus de 3,6 millions d’habitants (estimation 1999), soit le quart de la population du Cameroun. Cette   zone cotonnière du Cameroun couvre une grande part de ces régions, excluant les zones septentrionales proches du lac Tchad (département du Logone et Chari).

Cette subvention de l’ONG better Cotton  arrive au moment où le Cameroun ambitionne de réaliser une production annuelle de 400 000 tonnes de coton graines dès l’année 2025. Précisons que la culture du coton représente un pilier considérable de l’économie des régions septentrionales du pays (Nord ; Extrême-Nord et Adamaoua), avec 60% des revenus nets agricoles ; 6% des exportations hors pétrole ; 14,1% du Produit intérieur brut (PIB) agriculture d’exportation.

Les enquêtes du service de suivi-évaluation de la SODECOTON montrent que la sécurité alimentaire est mieux assurée dans les exploitations cultivant du coton que dans celles qui n’en cultivent pas, en particulier du fait de la mise en place d’un crédit intrants vivriers (maïs principalement) ; 40 % de leurs recettes monétaires agricoles proviennent du coton qui représente 20 % de leurs surfaces cultivées.