Le groupe bancaire français Société Générale a évoqué une nouvelle dévaluation de la livre égyptienne, alors que le pays le plus peuplé du monde arabe enregistre une forte pénurie de devises étrangères et une hausse du déficit de sa balance courante.

En effet, L’Egypte, dont l’économie subit de plein fouet les contrecoups du conflit russo-ukrainien, fait face à des factures d'importation de produits alimentaires et de carburants plus élevées qui ont érodé ses réserves de change et engendré une forte pénurie de devises sur le marché. Ceci malgré les trois dévaluations successives qui ont fait chuter sa monnaie de 50 % par rapport au dollar américain durant l’année écoulée.

Selon le rapport de décembre de l'agence de notation Fitch Ratings, les besoins de financement extérieurs du pays pour les exercices 2023 et 2024 devraient atteindre respectivement 19 milliards de dollars et 22,5 milliards de dollars.

Le Caire, qui a une dette extérieure d'environ 39 milliards de dollars, s’efforce à débloquer les décaissements par tranches d’un plan d’aide de 3 milliards de dollars,  couvert par un accord intérimaire avec le Fonds monétaire international (FMI) en octobre dernier par le biais d'un programme d'initiative de réforme économique. Plus précisément, il s'est concentré sur le désengagement du pays de plusieurs secteurs manufacturiers au profit d'investisseurs privés nationaux et étrangers.