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La farine de manioc valorisée par la Chambre de commerce.

Dernière mise à jours il y'a 1 ans

La Chambre de commerce, d’industrie, des mines et de l’artisanat (Ccima), à travers son Centre d’incubation pilote (Cip), a formé du 29 mai au 7 juin, 30 meuniers et autres acteurs du secteur agroalimentaire à l’utilisation des farines locales pour la panification. Formation conduite avec l’appui du dispositif d’appui à la compétitivité du Cameroun (Dacc) et du Minepat.

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Cette formation survient au moment où le débat sur la nécessité d’introduire des farines locales dans la fabrication du pain refait surface au Cameroun, suite au dernier renchérissement du prix de la farine de blé et du pain dans le pays, en raison de la crise entre l’Ukraine et la Russie, principaux  fournisseurs de blé au Cameroun.

Dans une note publiée le 6 avril 2022, l’Institut de recherches agricoles pour le développement (Irad), suggère même aux autorités camerounaises de s’inspirer du Nigeria, qui a réussi à imposer, par une loi, l’incorporation de 10% de farine de manioc dans la fabrication du pain. « Décréter une telle décision impliquerait une production de 680 200 tonnes de tubercules, 34 000 ha de champs et 6000 emplois directs et plus de 11 milliards de F d’économies chaque année », explique l’Institut.

Les apprenants qui ont reçu leurs attestations de fin de formation le mercredi 7 juin 2023, lors d’une cérémonie présidée par le président de la Ccima, Christophe Eken, en présence de Raouf Joua, formateur, chef de Mission et expert du Dacc, de délégués régionaux et de certains promoteurs de boulangeries, ont donc en tête cette lourde mission qui est la leur,  à savoir valoriser la farine de manioc et la rendre consommable par différents palais sous différentes formes pâtissières.

 Selon le formateur, introduire 30% de farine de manioc dans la fabrication du pain est techniquement possible. Mais jusqu’à présent, les expériences réalisées ont proposé des baguettes de pain à 400  ou 500 Fcfa  « Et ce que nous voulons aujourd’hui, c’est comprendre pourquoi il est plus cher. Si on propose un pain plus cher que le 100% blé, ce n’est pas toute la population camerounaise qui va le consommer, mais une infime partie ». Tel est le réel problème à résoudre et le gouvernement au travers de la chambre de commerce, d’industrie, des mines et de l’artisanat (Ccima) n’entend pas se défiler.

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