Selon ce rapport, le secteur primaire ne présente pas des lueurs d'optimisme pour le compte du premier trimestre, à l'exception des secteurs de l'huile de palme et des produits de la mer qui s'en tireront bien. En effet, dans le domaine de l’agriculture, la production de banane serait en baisse au cours du premier trimestre. Cela est due non seulement aux causes naturelles, c’est-à-dire l’immaturité des plantations mais aussi à la conjoncture en rapport avec la flambée des prix des intrants, qui est une répercussion du conflit russo-ukrainien. Des prévisions qui contrastent avec les trimestres précédents, marqués par la maturité des plantations et la reprise d’activités de certaines plantations notammen celle de la Cameroon Development Corporation(CDC), ayant participé à 48,20 %(6 903 tonnes) à l’augmentation des exportations  de banane chiffrées à 2016 103 tonnes, (8,79%) à fin 2022. Le caoutchouc naturel s’inscrit dans la même perspective, compte tenu du fait que le premier trimestre est le moins florissant pour la récolte.

De plus, la production de cultures vivrières telles que le macabo, le manioc, les arachides… est également réduite pendant les trois premiers mois car c'est une période de «récolte légère». Cela est dû aussi au manque des intrants et à leurs prix exorbitants; en l'occurrence les engrais, les pesticides, et  les fongicides. De plus, la banque centrale, à travers son texte prévisionnel évoque d’autres raisons tout autant importantes; il s’agit notamment de la dégradation des pâturages et l'assèchement des points d'eau, qui augmenteront au début de 2023. A cela  s’ajoutent l'insalubrité de l'environnement et les vols de bétail dans certaines localités du grand nord, contribuant à assombrir les perspectives de production animale au Cameroun fin mars. Cet optimisme s'étend aux secteurs de la pêche et de l'aquaculture. En fait, la production de poisson augmentera à mesure que l'activité de pêche reprendra après une période de dormance biologique favorable, introduite le trimestre dernier. Plus le niveau des lacs baissera, plus les captures augmenteront, indique et précise le texte de prédiction de la BEAC.