Cette évolution qui se situe en deçà des prévisions initiales (4,2%), reste essentiellement portée par les performances du secteur non pétrolier, lequel devrait connaitre un accroissement de 3,6% après 3,8% en 2022 et 3,5% en 2021. En revanche, comme en 2021 (-2%) et 2022 (-1%), le secteur pétrolier devrait enregistrer une croissance négative en 2023 (-2,1%), en lien avec la baisse des rendements des puits de pétrole en exploitation.  Sur le plan sectoriel, la croissance en 2023 devrait continuer à être tirée aussi bien par le secteur tertiaire (3,9% après 4,3% en 2022), que par le secteur primaire (2,5% contre 3,2% en 2022), en raison d’une amélioration de la demande intérieure et d’un plus grand accès aux intrants de production, malgré la hausse des prix.

Pour ce qui est du secteur secondaire, le ralentissement engagé depuis l’année dernière devrait se poursuivre, avec une croissance estimée à 2,2% en 2023 après 2,7% en 2022 et 4% en 2021. En 2023, la croissance dans le secteur primaire (2,5% contre 3,2% en 2022) a été principalement soutenue par les bonnes performances observées dans l’agriculture vivrière (2,5% contre 0,9% en 2022), la sylviculture et l’exploitation forestière (5,2% contre 4,8% en 2022). Aussi, il est à noter les performances satisfaisantes dans les branches de l’élevage (3,2%) et la pêche (3,2%).

Ces évolutions sont à mettre à l’actif de la poursuite de la mise en œuvre des programmes visant à encourager la production locale de poisson et à réduire les coûts d’acquisition des intrants de l’agriculture et de l’élevage (exonérations des taxes à l’importation sur les semences et les engrais notamment) ; la hausse de la demande Chinoise induite par le regain de l’activité dans ce pays.

En revanche, l’activité dans la branche agriculture industrielle a fortement reculé avec un taux de croissance de -1,6% en 2023, après une croissance de 3,9% en 2022. Ce recul est la conséquence des contre-performances enregistrées dans les filières cacao, banane et coton.

Le secteur secondaire a connu un ralentissement d’activité en 2023 en liaison avec la poursuite de la tendance baissière des industries extractives et le ralentissement enregistré par les industries agroalimentaires. Le taux de croissance dans ce secteur est estimé à 2,2% en 2023 contre 2,7% en 2022 et 4% en 2021.

Cette contre-performance des industries agroalimentaires est notamment soutenue par les effets des pressions inflationnistes qui réduisent les marges des entreprises ainsi que le dynamisme de la demande intérieure. A cet égard, le taux de croissance des industries agroalimentaires s'est situé en 2023 à près de 3,8% contre 4,9% en 2022. Le secteur des services a bénéficié des effets induits du dynamisme des activités dans les deux secteurs en amont (primaire et secondaire), ainsi que de la demande intérieure. L’évolution dans ce secteur a ralenti en 2023 en se situant à 3,9% en 2023, contre 4,3% en 2022, en lien avec les contreperformances observées dans plusieurs branches d’activités, à l’instar de : restaurants et hôtels (+4,3% en 2023 contre +4,6% en 2022), transport, entrepôts, communications (+4,0% contre +6,9%).

SOURCE: MINISTÈRE DE L’ECONOMIE, DE LA PLANIFICATION ET DE L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE