Sur le marché secondaire des titres publics de la Banque des États de l'Afrique centrale (BEAC), au 31 décembre 2022, des valeurs du Trésor d’un montant total de 115,1 milliards de FCFA étaient détenues par des particuliers. Cela représente 2,2% du total des titres du marché d'une valeur de 5 302,4 milliards de FCFA. Ces chiffres, publiés par la Beac dans son rapport mensuel sur les tendances du marché des valeurs du Trésor montrent que, les Camerounais ont tendance à être à la traîne en matière d'investissements dans les titres publics. Ils sont largement devancés par les Tchadiens, Gabonais et Congolais. En effet, selon un rapport de la banque centrale au 31 décembre 2022, le Tchad est le leader des investissements en titres publics de la CEMAC. A cette époque, ils détenaient environ 6,5% des titres publics sur le marché secondaire, ce qui équivaut à environ 44 milliards de FCFA. Le Tchad est suivi par le Gabon, avec 2,45 % des titres publics détenus en propre, pour un montant de 32 milliards de FCFA. Le Congo ferme le podium. Ce dernier détenait 1,56% des titres du marché, représentant un volume d'échanges de 21,78 milliards de FCFA.

Les investisseurs Camerounais, équato-guinéens et Centrafricains avec respectivement 12,24 milliards FCFA, 4,36 milliards FCFA et 600 millions FCFA sont les derniers de la classe en ce qui concerne les investissements dans les titres publics de la CEMAC. Dans chacun de ces trois pays, moins de 1 % des obligations d'État sont détenues par des particuliers, selon le même rapport de la banque centrale; ce qui reflète un manque particulier de culture financière. Cependant, investir dans des titres publics donne souvent des rendements plus élevés que les dépôts bancaires, qui semblent toujours être attractifs pour les individus de la CEMAC.

Cet attrait quelque peu timide que le marché des titres publics exerce sur les particuliers de la CEMAC a entraîné une explosion des portefeuilles titres des banques agréées Spécialistes du Trésor. Au 31 décembre 2022, ces institutions financières détiennent 81,4% des titres d'une valeur de 4 320 milliards de FCFA sur le marché secondaire, selon la Beac. Les investisseurs institutionnels tels que les compagnies d'assurance et les fonds de pension ne représentent que 11 %.