Investissement: le réquisitoire des industriels camerounais auprès de la Beac
Dernière mise à jours il y'a 7 moisLes industriels se plaignent d’un trop plein de procédures qui renchérissent les coûts d’importations.
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Les raisons de ce mécontentement sont légions. Par exemple en septembre 2020, en pleine crise sanitaire de la Covid-19, il a été institué un relèvement du taux de la commission de 0,25% à 0,5% à prélever par la Beac sur les transferts sortants hors Cemac pour le compte des intermédiaires agréés, à travers l’instruction n°002/GR/2020. Objectif déclaré : inciter les banques commerciales à limiter le recours à la Banque centrale pour le préfinancement (mise à disposition des devises) des opérations de transferts et leur offrir une marge de taux qu’elles peuvent faire profiter à leurs clients en utilisant prioritairement les devises en leur possession. Dans la pratique, dénonce le Syndustricam, ce relèvement de taux est systématiquement répercuté aux entreprises et renchérit les coûts à l’importation.
La réforme de la réglementation des changes intervenue il y a 5 ans à travers le règlement no2/18 du 21 décembre 2018 de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) et de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac), visait comme objectifs : redéfinir le rôle de la Banque centrale dans le dispositif juridique et opérationnel de la règlementation des changes dans le sens de le mettre en conformité avec ses missions statutaires, dont la conduite de la politique de change de la Communauté; contribuer à la stabilité externe de la monnaie à travers une optimisation des transactions financières extérieures, de manière à minimiser les sorties des devises non causées et maximiser les entrées de devises provenant des activités légales ; renforcer le cadre réglementaire du change manuel ; et adapter la règlementation des changes aux problématiques liées aux nouveaux moyens de paiement, aux institutions de transfert de fonds et à la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.
Cinq ans après, la mise en application des dispositions du texte entré en vigueur dès le 1er janvier 2019, a permis, malgré l’enchainement des crises, d’écarter toute hypothèse de dévaluation du FCFA, à travers le renforcement notable des réserves de changes. Celles-ci sont ainsi passées de 3 218,38 milliards FCFA en 2017 à 6 698,85 milliards FCFA au 31 décembre 2023, soit une hausse de +108,1% en valeur relative. Sur la même période, le taux de couverture extérieure de la monnaie a progressé de 57,51% à 69,86% (+12,35 points).
Ces informations émanent de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac). Lors d’une rencontre avec les leaders du Syndicat des industriels du Cameroun (Syndustricam), le 28 mars dernier à Douala, le directeur national de la Beac pour le Cameroun, Pierre-Emmanuel Nkoa Ayissi, a expliqué que la nouvelle réglementation a également permis, entre autres retombées positives, de sécuriser les recettes fiscales des Etats grâces aux contrôles réguliers effectués par la Banque centrale afin de s’assurer de l’acquittement des impôts dus sur toute opération avec l’étranger. Les bénéfices tirés du nouveau dispositif règlementaire se traduisent également par une augmentation des sorties de devises de la zone Cemac, qui sont passées de 2 816,53 milliards FCFA en 2018 à 12 707,61 milliards FCFA en 2023. Parallèlement, les rétrocessions de devises de la zone Cemac ont bondi, passant de 3 277,85 milliards FCFA en 2018 à 11 962,361 milliards FCFA en 2023.
Floyd Miles
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