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Insécurité : le spectre boko haram ressurgit.

Dernière mise à jours il y'a 2 ans

Les autorités camerounaises craignent une vague d’attentats kamikazes qui pourrait survenir bientôt dans le département du Logone et Chari, région de l’Extrême-Nord.

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 « Nous avons été alertés que des kamikazes en provenance du Nigeria se sont infiltrés dans certains villages des localités voisines et apparemment projetteraient à placer les engins explosifs », tel est le contenu de l’adresse  du préfet de ce département, Fombele Mathias Tayem, à l’endroit des sous-préfets le 23 mars dernier.  Dans les faits, la région de l’Extrême-Nord du Cameroun est secouée depuis 2013 par le conflit dû aux attaques de la secte islamiste Boko Haram dont l’origine et l’épicentre sont le nord-est du Nigeria (l’État de Borno) et qui s’étend dans quatre pays (Nigeria, Cameroun, Tchad et Niger).

La zone de Kolofata et l’Extrême-Nord du pays sont exposées depuis 2014 aux raids meurtriers des terroristes nigérians de Boko Haram et de ceux de l'Iswap.

Les agriculteurs, pêcheurs ou coupeurs de bois, sont régulièrement tués en représailles par le groupe, qui les accuse de transmettre des informations sur leur position à l'armée camerounaise ou aux éléments de la Force mixte multinationale (FMM) de lutte contre Boko Haram.

L'insurrection de Boko Haram, qui a débuté en 2009 dans le nord-est du Nigeria, a fait plus de 27 000 morts et 1,8 million de déplacés dans ce pays selon l’ONU. Le conflit contre Boko Haram a, à la fois un effet d’amplification et d’occultation de ces problèmes sécuritaires. Il a servi de tremplin à la prolifération des activités de criminalité économique et a ouvert une brèche à plusieurs groupes criminels qui opèrent sous la bannière et dans l’ombre de Boko Haram. Cela aboutit à brouiller les frontières entre crime organisé et djihadisme et engendre une criminalisation du djihadisme.

La prolifération spectaculaire de la délinquance urbaine violente et des tensions intercommunautaires dans certains départements de la région sont négligées par les autorités qui focalisent leur attention et leurs ressources sécuritaires sur la lutte contre Boko Haram. Ces deux problèmes sécuritaires s’approfondissent sans recevoir la réponse qu’ils méritent de la part des pouvoirs publics.

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bernardo carlos ndjomo
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