Insécurité au Cameroun : Le Canada conseille une « grande prudence ».
Dernière mise à jours il y'a 1 ansLe Canada a appelé ses citoyens à « faire preuve d’une grande prudence » au Cameroun en raison de la situation sécuritaire inquiétante qui prévaut dans le pays. Les autorités canadiennes justifient cette mesure de précaution par le « taux élevé de crimes violents dans certaines régions et des tensions qui ont cours dans la région du Sahel », selon Voyage Canada sur sa fiche destinée au Cameroun.
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Voyage Canada, le guichet unique du gouvernement canadien, pour toutes les informations sur les voyages à l’étranger, conseille aux Canadiens de ne pas se rendre dans les régions de l'Extrême-Nord et du Nord, précisément dans le département de Mayo-Louti, dans le cadre de sa cartographie des « risques régionaux ». D’après les autorités canadiennes, « Dans ces zones, la situation en matière de sécurité est imprévisible, et les risques sont accrus étant donné les attaques fréquentes du groupe extrémiste Boko Haram, le banditisme et les cas d’enlèvements ». Et d’ajouter que, « en raison du risque d’enlèvement, du banditisme armé et de la menace terroriste », les zones situées « à moins de 30 km » des frontières avec le Nigeria, le Tchad et la République centrafricaine (RCA) sont également déconseillées.
La même recommandation s'applique aux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Et pour cause : « des violences entre des groupes armés et les forces de l’ordre, du risque d’enlèvement et du banditisme », selon la même source.
Pour rappel, le Cameroun fait face à trois crises majeures : l'insécurité liée à Boko Haram dans l'Extrême-Nord, la crise anglophone dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest et les crises successives en République centrafricaine (RCA) qui ont entrainé un afflux de réfugiés dans l'est du pays de Paul Biya. Cependant, le gouvernement a assuré que la « situation est maîtrisée », malgré une augmentation de la criminalité urbaine dans certaines régions du pays et des attaques sporadiques de groupes « terroristes ».
L'Église catholique romaine s'est félicitée en avril dernier du retour d'un « calme relatif » dans le nord-ouest et le sud-ouest, où de violents affrontements entre militaires et séparatistes se poursuivent depuis 2017. « C’est un grand signe d’espoir, mais la situation d’insécurité reste encore très préoccupante », a toutefois déclaré Mgr Andrew Nkea, le président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC).
Floyd Miles
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