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Inflation au Cameroun : baisse exigée des prix de certaines denrées.

Dernière mise à jours il y'a 1 ans

Ciment, pain, poulets, œufs…Luc Magloire Mbarga Atangana vient d’instruire aux associations professionnelles de baisser immédiatement le coût de ces biens de consommation.

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Malgré un environnement international favorable à la baisse des prix, grâce à la chute des cours de certaines matières premières et à la normalisation au niveau des chaînes de distribution, au Cameroun les acteurs de quelques secteurs clés de l’alimentation continuent à perpétuer l'inflation en maintenant des prix élevés. Il s’agit des acteurs des filières poulet, œuf, pain et ciment. A cet effet, Luc Magloire Mbarga Atangana, le ministre du commerce (Mincommerce) a, dans des correspondances séparées adressées entre le 17 et le 19 octobre 2023 aux syndicats des boulangers, à l’Association des producteurs du ciment, et à l’Interprofession avicole du Cameroun (Ipavic) sommé ces associations professionnelles de revoir immédiatement à la baisse les coûts de ces produits de grande consommation.

Dans sa correspondance adressée à l’Interprofession avicole du Cameroun (Ipavic), le membre du gouvernement appelle à son engagement moral et civil pour une prise en compte des intérêts et droits légitimes des consommateurs, à travers la baisse, du prix du poulet et des œufs de table dans nos marchés. Cette correspondance en particulier apparait comme un impératif catégorique du ministre. En effet, pour lui, les acteurs de cette filière continuent d’entretenir la tendance haussière des prix observés sur le marché ; pourtant leurs coûts de production sont en baisse, après la flambée d’après le Covid-19 et le déclenchement de la guerre en Ukraine. Dans le détail, le Mincommerce souligne dans sa correspondance que le prix du maïs est passé de 310 Francs CFA à 200 Francs CFA le kg. Dans le même temps, le sac de blé, qui se négociait à 150 000 FCFA la tonne sur le marché, se vend à 70 000 FCFA depuis trois semaines, soit une baisse de 53%. Et d’ajouter : « Par- dessus tout, les poussins sont abondants et disponibles, avec des prix stabilisés. Au-delà des considérations d’ordre éthique, le bon sens commande que la baisse de ces coûts de facteurs essentiels soit répercutée au niveau du consommateur ». Il appelle donc le président de l'Ipavic, ainsi que tous les acteurs du secteur, à prendre immédiatement les mesures nécessaires qui doivent conduire à une baisse significative du prix global du poulet et des œufs sur tous les marchés du Cameroun. Il n’est pas question que les acteurs profitent de la crise pour réaliser d'énormes profits sur le dos des ménages dont le pouvoir d'achat a été considérablement réduit.

Dans la correspondance qu’il a fait parvenir au président du syndicat des boulangers du Cameroun, Luc Magloire Mbarga Atangana instruit à ce dernier la réduction significative et immédiate des prix du pain et des produits de boulangerie. « A l’issue d’une concertation récente que j’ai tenue avec l’industrie meunière, les acteurs de cette filière m’ont informé qu’en rapport avec l’évolution des cours du blé sur le marché international, ils avaient procédé à une baisse automatique des prix sortie usine de la farine de l’ordre de 4000 à 4500 Fcfa/sac. Par-delà les considérations d’ordre éthique, le bon sens commande que les boulangers observent la même discipline en procédant, à l’identique, à la baisse concomitante des prix du pain et des produits panifiés, au bénéfice du consommateur », peut-on lire dans la correspondance.

 Concernant le secteur du ciment, le prix reste élevé (5 500 FCFA contre 4 600- 5000 FCFA auparavant) par les commerçants dans les quincailleries. Pourtant, au cours des dernières semaines, les industries du secteur de la cimenterie ont annoncé avoir revu à la baisse le prix du ciment, sans toutefois préciser à quel taux. Dans sa correspondance au Président de l’Association des producteurs de ciment, le ministre demande à ce dernier de lui communiquer en urgence les nouveaux tarifs afin qu'ils puissent s'assurer qu'ils « sont dûment répercutés par le circuit de distribution au niveau du consommateur final, en proie à une inflation galopante depuis trois années consécutives et qui a le droit de bénéficier, à son tour, de la détente des cours mondiaux ». Ce qui laisse penser à de prochaines descentes sur le terrain des contrôleurs des prix de ce département ministériel.

Ces demandes, recommandations et prescriptions, qui ne sont pas nouvelles, recevront-elles cette fois-ci une réponse positive de la part des acteurs de ces différents secteurs ? En effet depuis juin dernier, le ministre ne cesse de répéter qu'il est grand temps d'intensifier la campagne de gel des prix des produits de grande consommation. Mais son discours est resté inaudible jusqu'ici.  

Considérant que les prix des matières premières agricoles n’ont cessé de baisser sur le marché international depuis  le premier trimestre de l’année en cours pour la plupart des produits, la baisse des prix demeure une aspiration légitime pour le consommateur moyen qui souffre depuis trois ans d’un coût de la vie élevé. Plus inquiétant encore est le constat selon lequel les acteurs de divers secteurs de produits de consommation sont responsables de la vie chère au Cameroun.

 

 

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Ophelie Ada Zoa
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